La RDC connait une inadéquation entre le développement démographique et la croissance économique.
Le Département de Sciences de la population et du développement de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a fait ce constat dans une étude présentée, vendredi 8 juillet, à Kinshasa.
Intitulée «L’émergence de la RDC: le rôle du dividende démographique», cette étude a été menée en collaboration avec l’ONG américaine «Population Reference Bureau».
Cette étude a également noté que l’indice synthétique de fécondité de la RDC est resté élevé au cours de ces vingt-cinq dernières années alors que la croissance économique n’a pas suivi le rythme.
Pour créer l’équilibre entre le développement démographique et la croissance économique, Jacques Emina, investigateur principal de cette étude, a recommandé au gouvernement congolais d’investir dans l’éducation, la santé et dans la création de l’emploi :
«Une politique de population intégrée et efficace qui tient compte de l’éducation, de la planification familiale et de la création de l’emploi sera nécessaire pour équilibrer développement démographique et croissance économique».
Il a également signalé que la RDC connait une démographie galopante puisqu’une femme a, en moyenne, six enfants.
Jacques Emina est d’avis que cette tendance va rester comme ça jusqu’aux alentours des années 2050.
«La RDC a organisé un seul recensement en 1984. Et depuis lors il n’y en a plus. Tous les travaux des estimations sont faits sur base des enquêtes et des projections mais cela ne sont plus fiables puisque les guerres et l’instabilité ont bougé toutes les hypothèses de croissance démographique notamment en termes de fécondité et de migration et mortalité», a-t-il poursuivi.