Seulement 15% de la population congolaise a accès à l’électricité mais avec délestage et les 85% autres sont dans le noir total depuis la colonisation. Le directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL), Eric Mbala, a livré ces statistiques vendredi 8 juillet à Kinshasa lors d’une journée de sensibilisation des étudiants sur les stratégies de développement énergétique en vue de l’émergence de la RDC. Il a tout de même assuré que des efforts sont entrepris pour que le pays devienne une puissance hydroélectrique en Afrique et dans le monde.
Devant des centaines d’étudiants de différentes universités de Kinshasa, le patron de la SNEL a démontré qu’en dépit de la puissance hydroélectrique dont regorge la RDC, son entreprise connait de sérieuses difficultés.
Il a cité notamment la vétusté de ses installations, l’augmentation quotidienne de la demande par rapport à l’offre, la saturation de la ligne de transport, la surcharge des cabines et le délabrement du réseau de distribution.
Quelques villes et territoires situés aux frontières de la RDC sont même alimentés par des pays voisins, comme l’Ouganda, la Zambie et le Congo-Brazzaville, à des prix très élevés, a reconnu Eric Mbala.
Les étudiants ont, quant à eux, dénoncé le fait qu’en dépit du délestage accru, les factures forfaitaires de la SNEL restent toujours salées.
Tout en se félicitant des efforts en cours pour améliorer la qualité de la desserte en électricité, le directeur général de la SNEL a invité les étudiants à se faire «avocats bénévoles de la SNEL» face aux actes de vandalisme sur ses installations.
En avril dernier, Eric Mbala avait exprimé l’intention de son entreprise de collaborer avec la firme chinoise «Trois Gorges» pour mettre en œuvre d’autres infrastructures d’électricité en RDC.