L’évacuation des ex-combattants issus des groupes armés de l'Est de la RDC serait interrompue, ont affirmé des témoins vendredi 24 juin, six jours après le lancement de cette opération à la base militaire de Kamina (Haut-Lomami) par le ministre de la Défense. Les concernés disent n'avoir aucune explication de la part des autorités militaires.
A Kamina, ces démobilisés ont appris divers métiers qui leur faciliteront la réinsertion sociale. L’opération de leur évacuation vers leurs milieux d’origine lancée le 18 juin s’est déjà faite en quatre rotations au cours desquelles 453 d’entre eux ont été ramenés au Nord, Sud-Kivu et au Maniema, selon des chiffres fournis par le ministre de l’Intérieur du Haut-Lomami.
Ceux qui restent, soit plus de deux mille, sont impatients de retrouver leurs familles. L’un d’eux a expliqué, sous anonymat:
«La vie que nous menons est mauvaise. Qu’ils continuent à retourner les démobilisés parce que ceux qui ont été transportés sont bien arrivés […] Voilà pourquoi, nous leur demandons de poursuivre l’opération qu’ils ont amorcée. Chacun d’entre nous a appris un métier, qui peut l’aider dans la vie. En outre, ils nous ont dit qu’il y aurait une réinsertion socio-économique. Qu’ils honorent leur promesse!»
Relire aussi: RDC: les ex-combattants démobilisés entament leur retour en familles
Du coté des autorités militaires jusqu’à présent aucune explication n’est donnée sur cette situation.
Pour le ministre provincial de l’intérieur, ce blocage est dû à un problème d’ordre logistique. Une fois résolu, l’opération va se poursuivre, a-t-il assuré appelant les démobilises à prendre leur mal en patience.