La rencontre entre le facilitateur du dialogue politique en RDC Edem Kodjo et le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi vendredi 17 juin à Bruxelles est largement commentée par quelques journaux parus lundi 20 juin à Kinshasa.
Le Facilitateur du Dialogue politique en RDC s’est entretenu, le vendredi 17 juin dans la capitale belge avec Etienne Tshisekedi qu’entouraient les membres du Comité des Sages du Rassemblement des Forces Acquises au Changement, rapporte La Prospérité.
Il ressort de cet échange quatre exigences majeures de l’Opposition si Kodjo veut avoir les conclavistes de Genval autour de la table de discussions :
« Le Dialogue politique annoncé ne devrait pas être celui convoqué sur base de l’Ordonnance du 28 novembre du Président Kabila, mais dans l’esprit et la lettre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU ; Tshisekedi et ses alliés exigent la libération de tous les prisonniers politiques sans condition, ainsi que la mise en place d’un Panel d’Envoyés spéciaux de la Communauté internationale pour des raisons de transparence », rapporte le quotidien dans ses colonnes, indiquant que le Facilitateur désigné par l’UA n’a par ailleurs pas obtenu la liste de délégués de l’Opposition tant au Comité préparatoire qu’au Dialogue proprement dit.
Le quotidien soutient cependant que les chances de réussite du Dialogue ne sont pas compromises dans la mesure où, estime-il, ces 4 exigences de l’opposition ne sont pas insolubles.
L’Avenir qui commente ce sujet rapporte que les discussions entre les deux personnalités étaient tendues, car Etienne Tshisekedi est resté ferme sur les quelques points énumérés ci-haut qui conditionnent sa participation au dialogue.
Cependant, pense le quotidien, l’ancien Premier ministre togolais n’a pas été convaincu par les conclavistes de Bruxelles qui d’après lui ont vite oublié la souveraineté nationale concédée depuis le 30 juin 1960.
Les conclavistes de Bruxelles exigent que le dialogue soit placé sous l’empire de la Résolution 2277 des Nations-Unies. Chose que le camp de la Majorité au pouvoir ne partage pas, étant donné que Joseph Kabila est encore en fonction et il est protégé par les lois de la République, analyse le quotidien pour qui, il n’y a que le président de la république qui peut convoquer ce dialogue. «Et ça, Edem Kodjo en a la maîtrise », soutient le journal dans ses colonnes.
De son côté, Le Phare estime que la rencontre de Bruxelles entre le facilitateur désigné par l’Union Africaine, Edem kodjo et le président de l’UDPS, dans sa casquette du chef de file du Rassemblement des forces acquises au changement, a accouché d’une souris.
A en croire le quotidien qui s’appuie sur les déclarations de Felix Tshisekedi, le vieil opposant congolais n’a voulu rien concéder à son hôte. Pour le quotidien, les exigences de Tshisekedi pour participer au dialogue est un pavé dans la marre qui complique davantage la tâche du facilitateur.
Selon Le Phare, le facilitateur du dialogue désigné par l’Union Africaine se trouve actuellement en face de deux visions du dialogue diamétralement opposées. Et le journal de se demander sans donner de réponse si Kodjo ne serait-il pas devenu facilitateur d’un dialogue des sourds.