Plusieurs ex-miliciens démobilisés seraient morts mercredi 15 juin dans la matinée lors de la dispersion d’une manifestation qu’ils ont organisée à la base militaire de Kamina dans la province de Haut-Lomami. Ils protestaient contre leur maintien dans cette base militaire après les formations professionnelles qu’ils ont suivies pour faciliter leur réinsertion dans leurs milieux d’origine, d’après les sources locales.
« A mi-chemin, nous étions pacifiques. Nous n’avons dérangé personne. Mais, les militaires nous ont attaqués, tirant à balles réelles. Il y a presque 27 personnes qui sont mortes et plusieurs blessés », a déclaré à Radio Okapi, un ex-combattant joint au téléphone.
Des sources de la société civile parlent d’une dizaine de démobilisés tués et de plusieurs blessés. Aucune source officielle n’avait confirmé ni infirmé ce bilan mercredi.
Le vice-ministre de la Défense en séjour à Kamina depuis mardi tenait une réunion de sécurité sur place peu avant la mi-journée.
Plusieurs milliers d’ex-combattants démobilisés sont regroupés à la base militaire de Kamina. Certains sont venus de la province du Nord-Kivu. Dans un mémorandum déposé il y a quatre jours au cabinet du gouverneur de Haut-Lomami, 4 000 démobilisés avaient annoncé la tenue d’une marche pacifique « pour dire au revoir » à la population de Kamina, estimant avoir fini toutes les formations prévues au centre d’orientation et de réinsertion.