Les habitants du poste d’Etat de Bili, en territoire de Bondo (Bas-Uele), sont descendus, jeudi 9 juin, dans les rues pour protester contre les exactions des présumés rebelles de la LRA. Estimés à plus de 4 000, ces manifestants s’opposent catégoriquement à l’idée de Kinshasa de rappeler le commandant régiment FARDC/Bas-Uele, colonel Eugène Wango arrivé mercredi à Bili avec un renfort.
Au terme de leur marche de près de six kilomètres, les manifestants, femmes, hommes et enfants, ont organisé un sit-in devant l’hôtel où est logé cet officier des Forces armées de la RDC (FARDC).
Un des habitants de Bili a expliqué le sens de leur manifestation :
«Nous sommes menacés par les LRA. On a arrêté même le chef de notre chefferie. Plusieurs autres rescapés se trouvent en brousse. Tout à coup, nous recevons le colonel, chef de régiment à Bili accompagné de quelques militaires (Je pense qu’il y a un mot qui a sauté). Dès son arrivée, il a reçu un appel pour qu’il puisse rebrousser le chemin et regagner la capitale. On s’inquiète et on se demande pourquoi il est à Kinshasa alors qu’on n’est pas encore libéré».
Pour sa part, le colonel Eugène Wango a affirmé être à Bili juste pour se rendre compte de ce qui se passe et faire rapport à sa hiérarchie, à Kinshasa.
Il y a cinq jours, les présumés rebelles de la LRA avaient pris en otage une centaine de personnes à Gumbu, en territoire de Bondo avant de se ruer vers les marchés, où ils avaient pillé les habitations et les boutiques.
Ces assaillants avaient même emporté les vivres frais, les volailles et les bétails.