Ituri: SANRU dénonce la vente des médicaments contre le paludisme

Dans la moustiquaire, un enfant victime de paludisme reçoit des soins auprès d’une infirmière à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

L’antenne du projet Santé rurale (SANRU) à Bunia dénonce la vente, par certains centres de santés et hôpitaux, des médicaments contre le paludisme fournis par son bureau pour la prise en charge gratuite de cette maladie sur toute l’étendue de la province de l’Ituri. Selon le résultat des enquêtes menées par SANRU, ces intrants anti-paludisme sont vendus dans certaines structures sanitaires, des pharmacies et dans des lieux publics.

Les produits vendus illicitement sont notamment l’artesinate injectable, la combinaison thérapeutique à base d’artemisinine et l’amodiaquine, la quinine et le fansidar pour les femmes enceintes ainsi que les moustiquaires imprégnées d’insecticides.

Ces produits, fournis par le Fonds mondial, sont distribués gratuitement dans toutes les structures sanitaires, selon les besoins exprimés, pour la prise en charge gratuite de tous les malades de paludisme. Ils ne peuvent pas être vendus, soutient SANRU.

Le chef de l’antenne SANRU estime que la commercialisation de ces produits risque de faire monter le taux du paludisme en Ituri, où plus de 70 000 cas sont enregistrés chaque mois dans vingt zones de santé.

La même source demande aux patients de dénoncer la vente des intrants pour décourager ces actes inciviques.

Le chef de division provinciale de santé, contacté par Radio Okapi et  qui est en mission à Kinshasa, a promis de se prononcer sur cette affaire dès son retour à Bunia.  

 

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