Plusieurs jeunes de la ville de Bunia en Ituri ont observé, lundi 30 mai, un sit-in devant le bureau du chef de localité de Hoho, située dans la périphérie de Bunia.
Ils dénoncent la recrudescence de cas d’insécurité depuis trois semaines dans plusieurs quartiers de la ville et ses périphéries et la passivité des forces de l’ordre face à ce regain d’insécurité.
A en croire le représentant de ces jeunes, 19 cas d’insécurité dont des vols armés et d’assassinats ont été recensés depuis le début du mois de mai sans que la police n’intervienne ou ne mène une enquête.
Le dernier cas en date est celui de l’agression d’un opérateur économique de la région, blessé grièvement par balles samedi dernier par des hommes en uniformes non identifiés.
La semaine dernière, cinq personnes ont été blessées par balles au quartier Sayo à Bunia et les coupables n’ont jamais été recherchés par la police, protestent-ils.
Selon ces jeunes, les malfrats opèrent toujours entrent 21 heures locales et une heure du matin. Ils ciblent souvent les maisons des commerces et d’habitations.
Outre de sommes importantes d’argent et des téléphones, les bandits ont déjà réussi à emporter 19 motos dans la localité de Hoho depuis trois semaines, renseignent ces jeunes.
Ils attribuent ces cas de banditisme à la police locale dont certains éléments seraient, selon eux, auteurs de ces rafles.
Le commandant de la police de l’Ituri qui dément ces accusations, promet cependant l’implication des services spécialisés pour mettre fin à cette situation.