Merdi Yangazia, 15 ans, est orpheline et vit à la Fondation pédiatrique de Kimbondo depuis 2011. Malgré l’absence de contact avec sa famille, elle demeure optimiste quant à son avenir, comptant sur l’apport de cette maison d’accueil. Elle rêve de devenir médecin.
Rupture familiale
Ayant perdu son père très jeune puis sa mère par la suite, Merdi Yangazia a été confiée à sa tante. Son frère et sa sœur ont également était remis à des membres de famille. Pour des raisons qu’elle ignore, sa tante et son mari ont résolu de la confier à Fondation pédiatrique de Kimbondo à Mont Ngafula (Kinshasa). Et depuis, elle a perdu tout contact avec les membres de sa famille, y compris son frère et sa sœur dont elle ne sait même pas où ils habitent.
Elle raconte que le jour où elle est arrivée à la fondation, elle était triste au regard de tout ce qu’elle avait vécu en famille. Mais elle a été marqué positivement par une encadreuse, la Sr Julie, qui l’a accueillie et lui a permis de s’adapter.
Elle s’est fait petit à petit des amis. C’est depuis la seule famille qu’elle a.
Scolarité gratuite
Quand elle était à l’école primaire, elle étudiait l’avant midi, mais maintenant elle étudie l’après-midi en 4ème secondaire en section pédagogie générale. Et comme tous les 480 enfants de la fondation, elle étudie sur place.
Merdi affirme avoir choisi d’étudier la pédagogie générale parce que, selon les conseils qu’elle a reçus, il se peut que la fondation n’ait pas les moyens de lui payer des études supérieurs. Mais avec une formation de pédagogue, elle espère rapidement gagner sa vie et se prendre en charge elle-même pour d’autres études. Elle rêve d’être un jour médecin, en souvenir de sa défunte mère qui était infirmière.
Vie à la fondation
C’est avec beaucoup de joie que Merdi évoque l’un des plus beaux souvenirs de son séjour à la fondation. Il s’agit du concours de cross organisé par le lycée français, auquel elle a participé et a remporté la médaille de la troisième place.
Elle est, du restes, très reconnaissante à cette maison d’accueil à laquelle elle doit toute sa vie. « C’est grâce à la fondation que j’ai pu oublier les mauvais souvenirs de ma famille», confie-t-elle.
Merdi Yangazia se réveille à 5h et, selon l’organisation de la fondation, elle commence sa journée par des tâches ménagères, puis c’est l’heure du déjeuner avant d’aller à l’école. Le coucher est prévu pour 20h, après la prière.