Lambert Mende: «Nous voulons devenir un état de droit pour nous-mêmes, pas pour les étrangers»

Point de presse du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga le 01/10/2015 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

«Nous en RDC, nous voulons devenir un état de droit pour nous-mêmes, pas pour les étrangers, pas pour les Etats-Unis, pas pour la Grande Bretagne. Nous voulons être un état de droit dont le peuple jouit de son autodétermination. Nous n’avons pas vocation de devenir l’arrière-cour des nostalgiques d’un ordre ancien qui voudrait continuer à nous infantiliser sous prétexte de nous forcer à démocratiser», s’insurge Lambert Mende ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.
 
Il réagissait aux récentes déclarations du Représentant spécial du Secrétaire Général de l’Onu en RDC et des Etats-Unis qui se disent «préoccupés par les tensions politiques croissantes en RDC et la multiplication des intimidations et des cas d’harcèlement et de détention des membres de l’opposition et des leaders de la société civile».
 
Pour Lambert Mende, aucun pays ne peut unilatéralement se substituer aux institutions légales de la RDC. Il recommande aux diplomates accrédités en RDC et à la mission onusienne de respecter les décisions de la justice congolaise.
 
«La mission onusienne et tous ceux qui travaillent autour d’elle sont ici à la demande des autorités congolaises, pour stabiliser la RDC c’est-à-dire renforcer les institutions de la RDC, y compris les institutions judiciaires, et non les affaiblir, en cherchant à tout bout de champ à jeter le discrédit sur elles ou à se substituer à elles. Nous ne reconnaissons pas à la Monusco ou à un quelconque démembrement de la Monusco le droit de venir juger ce que nos institutions judiciaires sont en train de faire», rappelle le porte-parole du gouvernement.
 
Lambert Mende s’entretient avec Innocent Olenga.

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