L’examen de la révision de la loi électorale est mis sous réserve, en attendant la tenue du dialogue politique. L’Assemblée nationale en a ainsi décidé, lors de sa plénière de vendredi 20 mai, sur proposition du vice-Premier ministre et ministre de l’intérieur, Evariste Boshab. La chambre basse devrait débattre sur deux projets de loi. Celui portant sur la modification de la loi sur l’identification et celui portant sur l’enrôlement des électeurs en République démocratique du Congo.
Dans son intervention à la plénière, Evariste Boshab a insisté sur l’importance de réviser immédiatement la loi sur l’enrôlement des électeurs. Mais en même temps, il a plaidé pour le sursis de la modification de la loi électorale en attendant que le dialogue politique lève de grandes options.
« La loi de 2004 avait exclu de la liste des électeurs des Congolais se trouvant à l’étranger au moment de l’enrôlement. Il y a donc nécessité d’harmoniser les textes. Au terme d’identification et d’enrôlement des électeurs, la loi électorale se devra à nouveau passer à la retouche », a expliqué Evariste Boshab.
Une explication qui a suscité la motion du député de la Majorité présidentielle, Henri-Thomas Lokondo.
Il estime pour sa part que le dialogue politique n’est pas constitutionnel pour conditionner l’examen d’une loi.
« Puisqu’il a dit qu’il fallait attendre pour ce qui concerne la loi électorale que le dialogue lève de grandes options. Identifier et enrôler tous les Congolais qui se trouvent n’est pas une mince affaire. C’est une question de réalisme devant les faits », a rétorqué Henri-Thomas Lokondo.
La motion du député Thomas Lokondo étant rejetée par la plénière, seule la loi sur l’enrôlement est en cours d’examen.
