Grâce au soutien du Gouvernement du Japon, UNMAS, le Service de Lutte Antimines des Nations Unies, travaille sur le renforcement des capacités de la République démocratique du Congo (RDC) en offrant un appui technique dans le domaine de la sécurisation des armes et munitions. Par l’intermédiaire du Fonds de Contributions Volontaires (VTF) des Nations Unies, le Japon est l’acteur financier principal de l’UNMAS pour l’assistance en matière de déminage depuis 2009. Sensible aux autres enjeux auxquels l’UNMAS doit faire face pour créer un environnement sans danger et protéger la communauté, le Japon s’est aussi engagé dans la lutte contre la prolifération des armes et munitions et les problèmes de sécurité qui y sont liés.
La sécurisation inadéquate des armes et munitions en RDC, notamment à l’est du pays, reste une préoccupation urgente aux niveaux national et international, comme mentionné dans la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité. Peu de locaux de stockage des institutions nationales de sécurité se conforment aux directives techniques internationales sur les munitions (IATG) et aux normes internationales sur le contrôle des armes légères (ISACS). À ce jour, la Police Nationale Congolaise (PNC) ne dispose pas de la capacité nécessaire à gérer les armes en toute sécurité. En l’absence d’une solution alternative, les armes sont entreposées dans certaines installations des Forces Armées de la RDC, ou, plus communément, dans des résidences privées. Cette absence de règlementation et de contrôle, aussi suivie de près par le Groupe d’Experts et le Comité des Sanctions du Conseil de Sécurité, affecte non seulement la capacité de la PNC à tenir son rôle de sécurité publique, mais contribue aussi à la prolifération d’armes au sein des groupes armés illégaux.
C’est dans ce contexte que l’UNMAS, avec le soutien financier du Japon, a récemment formé près de 80 officiers(e)s et sous-officier(e)s de la PNC de Kinshasa et Goma à gérer leurs armes et munitions. Les participants ont notamment acquis des compétences relatives à la sécurité, au marquage et l’enregistrement des armes ainsi qu’à la construction et la gestion des armureries.
« Ce que j’ai le plus apprécié dans cette formation c’est que nous avons appris quels étaient les différentes méthodes et systèmes qui existent afin d’avoir un meilleur contrôle des armes et munitions et réduire la prolifération au sein des groupes armés illégaux. » a déclaré Otis Tungati, participant à Kinshasa.
« Avec quelques formations supplémentaires, d’autres provinces pourraient bénéficier de ces connaissances. Lorsque que suffisamment de personnes seront formées, nous pourrions aller de l’avant avec une campagne nationale de marquage des armes au travers de toute la RDC, pour laquelle nous aimerions être appuyés par l’UNMAS. » a dit Bernard Mbakala, commandant de la Direction Logistique.
Grâce à l’appui du Japon, UNMAS a aussi récemment équipé la Commission Nationale de Contrôle des Armes Légères et de Petits Calibres (CNC-ALPC) de manuels de formation contenant des messages de sensibilisation à la sécurité dans le maniement des armes à feu. Ces projets s’ajoutent aux activités de déminage, d’éducation aux risques des mines et restes explosifs de guerre (REG) et d’amélioration des capacités du Centre National Congolais de Lutte Antimines (CCLAM) aussi financées par le peuple japonais.