Réagissant à un communiqué de la Primature sur la pratique du contrôle parlementaire, le député de l’opposition Crispin Mbindule, initiateur de la question orale relative au bilan des quatre ans du Premier ministre, a accusé mercredi 18 mai le chef du gouvernement « d’outrage » à l’Assemblée nationale. Le communiqué de la Primature du 13 mai dernier mentionne que certaines initiatives de contrôle parlementaire présentées par des députés de l’opposition proviennent en fait de la majorité.
«Il est bien établi que, plus d’une fois, des questions orales, interpellations et motions adressées à certains membres du gouvernement et au Premier ministre par quelques Députés de l’Opposition proviennent en réalité des membres de la Majorité et même de Parti auquel nous appartenons. Cela est bien connu des instances tant de la famille politique que du Parti, et des preuves irréfutables existent», peut-on lire dans ce communiqué.
Pour le député Mbindule, ces affirmations portent outrage à l’Assemblée nationale.
«Lorsqu’on dit que c’est sa famille politique qui donne les initiatives de contrôle parlementaire aux députés de l’opposition, je pense que le Premier ministre a outragé à l’Assemblée nationale, précisément les députés de l’opposition», réagit-il.
Au sujet de sa question orale, il affirme que c’est une initiative personnelle qui l’a amené notamment à sillonner plusieurs provinces du pays pour voir les réalisations du gouvernement.
«En ce qui concerne ma question orale avec débat, c’est mon initiative personnelle. Je l’avais déposée en 2014. Et je l’ai encore renouvelée en 2015. Et elle a été programmée et présentée en 2016. C’était ma question que j’avais présentée compte tenu de la souffrance de la population. J’ai sillonné 11 provinces après la rédaction de cette question pour comparer les actions du gouvernement sur le terrain avec le programme d’action du gouvernement», explique le député de l’opposition.
Au cours de la plénière de ce mercredi 18 mai, un autre député de l’opposition, Fidèle Babala, a interpellé le Premier ministre au sujet de son communiqué.
Le président de l’Assemblée nationale a fait savoir à la plénière que ce genre de questions devait être abordé à huis clos.
Le Premier ministre Matata Ponyo était à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions des députés sur la loi des finances rectificative.