Le ministre de l’Economie, Modeste Bahati, promet une solution « imminente » à la délégation de la Cimenterie de Lukala (Cilu) pour « sauver » cette entreprise qui a arrêté de produire le ciment gris depuis le début de ce mois. A l’issue de leur rencontre vendredi 13 mai à Kinshasa, les représentants des travailleurs de cette société du Kongo central indiquent que parmi les actions à mener, il y a notamment la régulation des frontières.
« Il [le ministre] nous a dit qu’il va poser le problème à la réunion de la Troïka lundi [16 mai] et trouver des solutions pour remettre de l'ordre au niveau des frontières, notamment de Lufu et d’Ango Ango. Il nous a dit que la solution sera imminente et nous patientons », a rapporté le président de la délégation syndicale de la Cilu, Raymond Masala.
Selon lui, le ciment qui provient de ces deux postes frontaliers inonde le marché « de beaucoup de manière » et Cilu n’arrive plus à vendre son produit.
« Lorsque je dis de beaucoup de manière, il y a des sacs de ciments qui entrent correctement et d’autres qui échappent au contrôle des agents commis à la frontière », explique Raymond Masala.
Le 3 mai dernier, la Cilu a annoncé l’arrêt de sa production du ciment gris, suite « à la concurrence déloyale » qu’elle dénonce.
Pour créer un équilibre sur le marché du ciment dans la province, afin de permettre à la Cilu de « respirer », le gouverneur du Kongo-Central, Jacques Mbadu Nsitu, a initié le 9 mai dernier, un projet d’édit. Ce texte devrait créer une taxe à payer dans des postes de péage et barrières de la province du Kongo-Central pour tous les importateurs du ciment gris.