Mercy Corps a suspendu ses activités dans au moins cinq localités de la chefferie de Bwito, à l’ouest du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Dans un communiqué rendu public jeudi 12 mai, le chargé de communication de cette ONG humanitaire justifie la mesure par l’insécurité à laquelle font face les acteurs humanitaires dans cette zone. Le 17 avril dernier, cinq agents de Mercy Corps avaient été enlevés sur l’axe Nyanzale-Katwe, avant d’être relâchés quelques jours plus tard.
La reprise des activités de Mercy Corps à Katwe, Nyanzale, Kikuku, Bambu et Birambizo, en chefferie de Bwito ne serait possible que si ces localités sont sécurisées. C’est ce que révèle cette ONG humanitaire dans son communiqué.
Alexandra Jonnaert, Officier de communication de Mercy Corps/RDC, précise que l’implication des services de sécurité et du Gouvernement est requise pour améliorer la protection et les conditions de travail des acteurs humanitaires dans la région.
Leur implication effective pourrait aussi aider à réduire la violence et la recrudescence d’incidents graves qui ont forcé Mercy Corps à suspendre ses activités dans cette zone de Rutshuru, selon la même source.
Les fonctionnaires délégués par le gouverneur à Nyanzale et Kibirizi précisent que Mercy Corps intervient dans l’entretien des routes de desserte agricole sur l’axe Nyanzale-Kibirizi.
Pour eux, cette suspension affectera des centaines de jeunes qui travaillent dans ce projet et qui seront contraints au chômage. En outre, ces routes, qui permettent d’accéder à des milliers de déplacés, ne seront plus entretenues.