L'opposant congolais, Moïse Katumbi, a sollicité la protection de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) au lendemain de sa déclaration de candidature à la présidentielle prévue avant la fin de l'année.
"J'ai adressé une lettre à la Monusco pour solliciter leur protection car je suis en danger, ma sécurité n'est plus assurée", a déclaré l'ex-gouverneur de l'ancien Katanga.
"Depuis ce matin, ma maison a été encerclée par les forces de l'ordre, par quatre fois", a dit M. Katumbi, ajoutant que "deux de ses gardes du corps ont été arrêtés à leurs domiciles".
Mercredi, le ministre congolais de la Justice a déclaré avoir ordonné l'ouverture d'une enquête sur "le recrutement de mercenaires" étrangers, dont des Américains, liés selon lui à Moïse Katumbi.
"Je demande une enquête internationale indépendante pour démonter ces fausses accusations", a réagi jeudi l'opposant, les qualifiant de "basses manoeuvres du pouvoir".
Climat tendu
Le 24 avril, le gouvernement a annoncé avoir arrêté quatre gardes du corps de M. Katumbi dont un Américain lors d'une manifestation contre le pouvoir à Lubumbashi.
Moïse Katumbi, richissime homme d'affaires de 51 ans, ex-gouverneur de l'ancienne province du Katanga (sud-est de la R.D.C), est passé dans l'opposition en septembre après avoir démissionné de ses fonctions de gouverneur et avoir quitté le parti présidentiel.
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