Recrutement présumé des mercenaires: le G7 exige une enquête « neutre et impartiale »

Les leaders du G7 lors de la signature de l'acte constitutif de leur plateforme politique à Kinshasa le 10/10/2015. (Ph. Steve Wembi)

Après l’annonce d’un dossier judiciaire à charge de Moïse Katumbi pour recrutement des mercenaires étrangers, la plateforme de l’opposition qui soutient la candidature de l’ancien gouverneur du Katanga à la présidentielle, le G7, exige une enquête « neutre et impartiale ». Une enquête qui doit associer l’expertise internationale pour établir la vérité sur cette affaire, exige ce groupe d’opposants.

« Le G7 exige une enquête neutre et impartiale associant l’expertise internationale et la Monusco, en particulier, pour établir la vérité sur le prétendu recrutement des mercenaires par Moïse Katumbi », a déclaré, jeudi 5 mai, Pierre Lumbi, l’un des leaders du G7.

Dans une déclaration faite à la presse, le G7 se dit « attentif à la situation sécuritaire de son candidat à l’élection présidentielle en prenant toutes les précautions en vue d’y faire face ».

La plateforme politique demande au pouvoir de « cesser immédiatement les intimidations et les menaces » contre les leaders de l’opposition, en général, et contre Moïse Katumbi, en particulier.

« A ce stade, rien ne peut justifier une garde à vue, ni une résidence surveillée, ni un quelconque mandat d’arrêt encore moins la détention préventive de monsieur Moïse Katumbi, un leader politique d’envergure nationale, incontestable et ayant une résidence connue à Lubumbashi », ajoute Pierre Lumbi.

Le même jeudi, M. Katumbi a fait savoir sur son compte Twitter que sa maison a été encerclée par la police.

 

La veille, le ministre de la Justice, a ordonné au Procureur général de la République d’ouvrir un dossier judiciaire sur le recrutement des mercenaires par M. Katumbi.

Regret de l’UNC  

Des partis de l’opposition ont réagi à cette annonce du ministre de la Justice.

L’UNC de Vital Kamerhe dit regretter l’annonce de l’ouverture du dossier judiciaire.

La Coalition pour le respect de la constitution (CRC) se dit préoccupée par cette enquête judiciaire.

Au cours d’une conférence de presse, la coalition des 33 ONG dénoncent « l’instrumentalisation de la justice pour arrêter l’ancien gouverneur du Katanga démembré ». 
Pour ces organisations, Moïse Katumbi est « victime d’un harcèlement politique ».
 
Les 33 ONG estiment que les partis au pouvoir ne devraient pas se servir des services de l’Etat pour régler des comptes à leurs adversaires politiques.
 
Les explications d’Oscar Rashidi, membre de cette coalition.

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