La plateforme politique Alternance pour la République, qui soutient l’opposant Moïse Katumbi, qualifie l’ouverture du dossier contre l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga de « montage grossier et d’instrumentalisation de la justice ».
« C’est l’instrumentalisation de la justice par le gouvernement alors que nous sommes dans un régime de séparation des pouvoirs. Ça c’est le premier élément à retenir », a affirmé mercredi 4 mai, le vice-président de ce regroupement politique chargé des questions politiques et électorales, Franck Diongo.
Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Alexis Thambwe Mwamba a donné l’injonction au Procureur général de la République d’ouvrir un dossier judiciaire à charge de Moïse Katumbi, qui serait à la base du recrutement des présumés mercenaires, de l’organisation d’un réseau maffieux et d’une entreprise criminelle.
Franck Diongo demande au ministre de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba à respecter la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire.
«Lorsque le ministre de la justice qui est d’une autre institution donne injonction, donc donne un ordre à exécuter de sorte que Katumbi soit arrêté. Donc, il y a déjà la présomption de la culpabilité, c’est l’ingérence en fait du gouvernement dans les affaires judiciaires», déplore le vice-président de l’Alternance pour la République.
Ancien cadre du parti présidentiel, M. Katumbi a rejoint l’opposition en septembre 2015. Deux plateformes d’opposants (le G7 et l’AR) l’ont désigné comme candidat à la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée cette année.
Pour Franck Diongo, c’est cette position de Katumbi qui fait que «le pouvoir s’agite».
«Le pouvoir s’agite pour précipiter à monter un complot pour l’empêcher d’être candidat. Voilà pourquoi on essaye de fabriquer, de monter des dossiers judiciaires pour écarter le candidat compétitif et gagnant. C’est le développement de l’énergie du désespoir parce que Katumbi est déterminé à tout prix à aller dans le combat de gagner l’élection présidentielle», dit-il.