Les supermarchés, qui exercent dans la plupart de cas au centre-ville, étendent leurs activités à travers les communes périphériques de Kinshasa. Dans une déclaration faite à Radio Okapi, mardi 3 mai, un responsable d’un supermarché indique que ces extensions n’ont qu’un seul but : appliquer la politique de proximité en allant vers les consommateurs « qui méritent mieux actuellement ».
A la différence de quelques années auparavant, des supermarchés sont créés un peu partout dans la capitale. De l’Est à l’Ouest de Kinshasa, presque toutes les communes en comptent au moins deux ou plus.
Même logo, même design, les mêmes produits que ceux vendus en ville sont proposés. Seulement on y ajoute quelques produits « qui répondent réellement au besoin de la population du milieu », précise un autre responsable d’un supermarché.
Quelques consommateurs apprécient cette politique de proximité.
« C’est une bonne manière de faire. Ce n’est pas tout le monde qui a les moyens de rejoindre le centre-ville. J’apprécie et j’encourage les initiateurs », affirme un client.
D’autres acheteurs pensent plutôt que la politique de rapprochement ne s’accompagne pas de celle du prix.
« Je pense que leurs prix sont un peu élevés par rapports aux boutiques du coin. Je ne préfère pas acheter mes produits dans des supermarchés », explique une acheteuse.
L’analyste économique, Michel Somwe, pour sa part appelle le gouvernement à mettre en place une politique fiscale pour encourager ces extensions.
« Si un supermarché s’installe à dix pas de chez moi, ça m’épargne de payer des transports pour descendre en ville mais il faut que j’aie un pouvoir d’achat suffisant pour me permettre d’accéder effectivement à ces supermarchés. Il faut encourager cette extension mais en encourageant aussi que cela profite à l’économie nationale à travers des politiques fiscales par exemple », propose Michel Somwe.