L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) demande au gouvernement congolais de faire libérer les personnes détenues actuellement par les services de sécurité ou d’ordonner leur transfert au Parquet.
Au cours d’une conférence de presse organisée jeudi 28 avril à Kinshasa, cette ONG a condamné la violation « flagrante et répétée » des droits fondamentaux des personnes arrêtées par ces services.
« Nous avons noté que des citoyens sont arrêtés, détenus pendant beaucoup de jours, de mois, sans avoir le droit de recevoir des visites des membres de leur famille, ni d’avoir accès à un avocat moins encore de pouvoir être transférés, à l’expiration du délai de la garde à vue, auprès d’une autorité judiciaire compétente », a déclaré Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.
Cette ONG cite notamment le cas de Dido Zamwangana, distributeur du journal C-News. Arrêté le 13 juillet 2015 à Kinshasa et détenu par les services de sécurité jusqu’à ce jour au secret, note l’ACAJ, il ne reçoit pas de visite et ne bénéficie pas de l’assistance de son avocat.
L’ONG cite aussi les cas de Yannick Kibinda, Franck Mwashala, Sefu Idi et Daryl Lewis. L’ACAJ indique que ces proches de l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi ont été arrêtés en marge du meeting qui a été réprimé « violement » le 24 avril dernier à Lubumbashi, transférés à Kinshasa où ils sont détenus au secret.
« Nous considérons qu’il y a une volonté manifeste à ne plus respecter les droits fondamentaux reconnus aux personnes arrêtées et nous demandons urgemment au gouvernement de faire cesser ces abus », déclare Georges Kapiamba.