Mandat présidentiel : l’opposition retire sa pétition à la Cour constitutionnelle

Des députés de l’opposition congolaise, le 07/05/2012 au Palais du peuple à Kinshasa, lors de la présentation du programme du gouvernement à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Matata Ponyo Mapon. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les députés de l’opposition renoncent à la saisie de la Cour constitutionnelle pour obtenir l’interprétation de  l’article 70 de la constitution, relatif au mandat présidentiel.

L’initiateur de la démarche, le député Claudel Andre Lubaya, a  indiqué jeudi 28 avril à Radio Okapi que c’est une stratégie arrêtée par les signataires, en vue de mettre la haute cour devant ses responsabilités, après avoir été saisi sur la même question par la Majorité présidentielle.

« Nous avons estimé que cela n’était plus utile, parce que la Cour est composée des responsables, disposant d’une certaine expertise et d’une moralité assez éprouvée. Ils pourront rendre leur arrêt en tenant compte de tous les paramètres pour sauver le pays », a-t-il déclaré.

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Les opposants disent rejeter l’idée de voir le Président Kabila rester à son poste au-delà de 2016, si l’élection présidentielle n’était pas organisée d’ici la fin de l’année.

«En renonçant à saisir la Cour constitutionnelle, c’est une pression que nous avons voulu faire pour la pousser à se juger elle-même et à regarder la réalité en face. Elle doit lire et bien lire les dispositions de l’article 70 de la Constitution, en évitant au pays ce que d’aucun redoute, donc une présidence à vie», a renchérit le député de l’UNC, Claudel Andre Lubaya.

L’article 70 de la constitution stipule :

« Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu.»

Claudel André Lubaya précise que l’opposition avait déjà récolté 70 signatures pour cette pétition.

« Pour ceux qui avaient pris connaissance de la requête, nous étions déjà à 70 signatures. Et, il ne faut pas oublier que nous n’avions besoin que de 50 conformément à la Constitution », explique le député.

Plus de deux cents députés de la Majorité présidentielle avait introduit à leur tour, en date du 18 avril  dernier, une requête auprès de la cour pour demander l’interprétation des articles 70, 103 et 105 de la constitution.

Ces articles sont liés aux mandats du président de la République, du député et du sénateur.​

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