Dans certaines familles, le sport ressemble à une course de relais où chaque parent transmet le témoin à ses enfants qui, à leur tour, le transmettent entre frères et sœurs.
C’est le cas dans la famille de Justine Irung Kawang. Cette femme âgée d’une cinquantaine d’années, mère de deux enfants, affirme avoir toujours été attirée par le sport. Enfant, elle ne « tenait pas en place ». Elle s’est engagée dans le sport « pour canaliser son énergie ». Elle a notamment évolué au BC Imana de Lubumbashi.
Et comme chez elle le sport est une affaire de famille, ses deux fils sont aussi des sportifs. L’un est basketteur, l’autre footballeur.
L’un des frères de Justine Irung est entraîneur de sport. Ses sœurs ont également évolué dans le monde sportif à différents niveaux.
Après le sport, encore le sport
Pour se concentrer sur ses études de médecine vétérinaire, Justine Irung abandonne le sport de compétition.
Mais elle réintègre le monde sportif à la fin de ses études. Comme dirigeante cette fois. Elle est désignée membre du bureau fédéral du basket en RDC.
Elle devient ensuite commissaire technique de la Fédération internationale de basket ball association (FIBA) Afrique. L’ancienne basketteuse devient également membre de la commission des compétitions et des fédérations nationales de Fiba Afrique, secrétaire général et trésorière de la Fiba Afrique zone 4. Elle a également travaillé comme secrétaire générale de la Fédération congolaise de basket.
Se former pour l’après-carrière
Actuellement Justine Irung est conseillère auprès du commandant du service national.
Elle conseille aux sportives de poursuivre leurs études pour préparer l’après-carrière.
Justine Irung estime qu'il ne faudrait pas qu’après avoir été des vedettes, ces athlètes deviennent des mendiantes.
Il existe auprès du comité international olympique une structure qui a la charge de préparer les athlètes à leur après carrières, renseigne-t-elle.
Les femmes dans le sport
Justine Irung regrette que peu de femmes se retrouvent dans les instances dirigeantes du sport. Pour elle, les femmes ne prennent pas le risque de se battre pour y accéder.
Les hommes manquent souvent de considération et de confiances vis-à-vis des femmes malgré leurs compétences. C’est un problème en Afrique noire, juge-t-elle.
Justine Irung est admirative des Etats-Unis où l’on trouve beaucoup de femmes au sommet des structures dirigeantes du sport.