L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) demande au facilitateur Edem Kodjo d’apporter la réponse à chacune de ses préoccupations pour participer au dialogue national. Dans un communiqué publié jeudi 14 avril, le parti d’Etienne Tshisekedi pose quelques conditions, notamment le respect de la constitution et des délais pour les élections présidentielle et législatives.
Pour Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS, Edem Kodjo devra aussi répondre à la préoccupation de son parti consistant à organiser la passation pacifique du pouvoir à l’issue des élections crédibles et apaisées prévues en novembre prochain.
« L’UDPS est pour le dialogue mais il ne faut quand même pas qu’on nous fasse un passage en force. Chaque fois qu’il faut aller à une étape, nous devons être suffisamment informés. Nous avons une feuille de route qui n’est jamais démodée parce que personne ne l’a jamais affrontée », a affirmé Bruno Mavungu.
Il a indiqué que pour l’instant, l’UDPS est à l’étape de constitution du comité préparatoire qui devra participer au dialogue.
« Nous allons étape par étape. Nous étions chez le facilitateur, nous lui avons écrit et nous attendons sa réponse », a ajouté Bruno Mavungu.
La société civile réclame 24 délégués
La structure dénommée « La société civile dans toute sa diversité » réclame un quota de 24 délégués au comité préparatoire pour le compte de toutes les organisations membres de la société civile de la RDC. Cette demande a été formulée vendredi 15 avril à l’intention d’Edem Kodjo, facilitateur de ce dialogue.
« Je réaffirme le soutien de la société civile au dialogue. La Majorité et l’opposition demandent 12 membres chacune et nous en demandons 24 », a réclamé la coordinatrice et porte-parole de cette structure, Kathy Kalanga, à l’issue de quatre jours d’atelier consacré à l’analyse de la résolution 2277.
Le comité préparatoire du dialogue devrait être constitué avant le déroulement du forum proprement dit. Il sera constitué de 30 membres dont 6 de la société civile, 12 de l’opposition et 12 de la majorité.
Pour la « société civile dans toute sa diversité », les politiciens étant la source de la crise actuelle, ils ne peuvent pas avoir un quota supérieur à la société civile à ces assises.
« 24 membres sera représentatif pour que cette population fasse entendre sa voix. Ce sont les politiciens qui nous ont amené dans cette impasse. Nous voulons maintenant écouter la voix du peuple parce que ce pays appartient à tous les Congolais », ajoute-t-elle.