Selon Avocats sans frontière, 70% des détenus de la prison centrale de Makala sont en détention préventive. Ce chiffre a été révélé au cours d’une table ronde organisée vendredi 8 avril 2016 à Kinshasa par cette ONG sur la question de la détention préventive.
Depuis 2014, l’ASF mène le projet « Na Bosembo Tokokani : garantir l’accès systématique à la justice pour les personnes en détention préventive », qui vise à aider les détenus préventifs qui risquent de passer plusieurs années en prison sans être jugés.
Un projet lancé en partenariat avec les bureaux de consultations gratuites des barreaux de Kinshasa-Matete, Kinshasa-Gombe, Matadi et Mbandaka.
Dans le cadre de ce projet, 2779 dossiers ont été pris en charge en phase pré-juridictionnelle. Selon l’ASF, 36% des dossiers ont été fixés au fond ; alors que 15% des dossiers ont bénéficié d’une libération provisoire.
A travers ce projet, l’ONG a également formé des avocats.
« Nous avons formé les avocats de ces barreaux. Nous les avons accompagnés pendant deux ans. Nous leur avons donné les moyens d’agir, les moyens de pouvoir se rendre à la prison, les moyens de pouvoir suivre les dossiers, les moyens de pouvoir mener des consultations», a indiqué Marie Chiche de l’ASF.
Selon l’ONG, 14% des personnes envoyées en détention préventive n’auraient pas dû l’être.