Le procès de viol contre une vingtaine d’anciens casques bleus du contingent congolais de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) s’est ouvert lundi 4 avril à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Ces anciens militaires de l’Onu sont accusés de violation des consignes et de viol qu’ils auraient commis en Centrafrique en 2015.
L’audience de ce mardi a été consacrée à l’identification assistée d’un défenseur judiciaire des Forces armées de la RDC (FARDC).
Trois groupes du contingent congolais de la Minusca ont comparu à la prison militaire de Ndolo.
Soldats de première classe, sergents et capitaines sont passés devant la barre après quatre ans de mission en Centrafrique. Les uns sont accusés d’avoir violé la consigne générale donnée à la troupe.
Les autres ont quitté leur cantonnement sans autorisation pour se retrouver ailleurs à Bangui avec des populations civiles.
D’autres encore auraient commis des viols sur quatre filles à l’aide des menaces. Ils auraient eu des rapports sexuels, aux villages de Bambari et Brio, notamment avec deux filles appartenant toutes à une même famille, d’après le témoignage d'un de leurs parents. Mais ce dernier aurait été plus tard arrêté à Bangui pour faux témoignage, après avoir été désavoué par les victimes à travers quelques procès-verbaux d’audition établis par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH) à Bangui.
Le défenseur judiciaire des FARDC renseigne que la plupart des accusations portent sur des victimes présumées qui n’existent pas.
«Lors des rumeurs ayant fait état des cas de viol, le lieutenant-colonel Bitangolo Bucime, commandant de la Minusca RDC, avait dénoncé le 18 août 2015 ces cas auprès de ses supérieurs hiérarchiques», affirme leur défenseur.
Cent et huit casques bleus congolais de l’Unité de police constituée (UPC) ont regagné la RDC, vendredi 15 janvier, après deux ans et demi des services de sécurité, à Bangui (Centrafrique). C’est depuis le 31 décembre dernier que ces policiers étaient arrivés fin mandat, après une prolongation d’un mois pour sécuriser les élections à Bangui.
Les policiers congolais de l’UPC étaient arrivés à Bangui (RCA) le 12 décembre 2013 au plus fort de la crise, dans le cadre d’abord de la Force multinationale de l’Afrique Centrale, puis de la Mission internationale se soutien à la Centrafrique (Misca) et enfin au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) depuis septembre 2014.