Trois personnes sont décédées de choléra sur une soixantaine de cas enregistrés, depuis janvier dernier, à Bongonga, un quartier de la commune de Kampemba, à Lubumbashi (Haut-Katanga). Des sources locales qui livrent cette information, lundi 4 avril, précisent que cette partie de la ville est la plus touchée à cause de l’insalubrité et la promiscuité.
Les autorités politiques et sanitaires de la ville appellent la population de ce quartier à observer les mesures d’hygiène pour lutter contre cette maladie dont le lavage des mains avant le repas.
Certaines familles y ont construit des toilettes le long de la rivière Naviundu, où les matières fécales se déversent alors que de nombreux habitants de ce quartier utilisent les eaux de cette rivière pour des travaux domestiques (restauration, lessive et vaisselle).
Les eaux de la rivière Naviundu sont également utilisées pour arroser les potagers.
«Beaucoup de personnes ont souffert du choléra. Imaginez-vous cinq personnes d’une même famille habitant ce quartier ont été frappées par cette maladie et amenées à l’hôpital. On nous a montré comment protéger les enfants. Il n’y a qu’à voir l’eau sale qui stagne autour de nous. En tout cas, il y a une grande insalubrité dans notre quartier», a témoigné un habitant du quartier Bongonga.
Pour lutter contre cette épidémie, l’autorité urbaine et le bourgmestre de la commune Kampemba ont mis une ambulance à la disposition du sous-commissariat de la police du quartier Bongonga pour évacuer toute personne malade au centre de traitement de cholera de la commune Kenya.
D’après l’autorité communale, les trois cas de décès enregistrés dans ce quartier l’ont été par manque de moyen de transport.
En outre, plus de quarante-cinq toilettes dont les fosses septiques tournées vers la rivière Naviundu ont été détruites, le week-end dernier.
