Les élèves de l’école primaire de Kabeke dans le territoire de Manono (Tanganyika) étudient dans des conditions difficiles. Faute de bâtiments scolaires, ils suivent les cours sous les manguiers.
Cette localité a connu des affrontements entre les communautés Luba et pygmées.
« Tous les bâtiments ont été incendiés par les pygmées », explique Edmond Kakudji Ntemba, directeur de l’école.
Pendant le conflit entre pygmées et Luba, plusieurs familles avaient trouvé refuge dans d’autres localités.
A la suite du processus de réconciliation appuyée par la Monusco, les autorités et la société civile locale, certains ménages sont rentrés dans la région. Dans le village de Kabeke, plus de 7 200 déplacés sont déjà de retour.
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C’est depuis quatre mois que l’école primaire Kabeke a rouvert. Environ 200 enfants de six classes du primaire y suivent les cours sous les manguiers. Quand il pleut, les cours sont interrompus.
Les enseignants formés qui donnaient les cours dans cette école avant le conflit Luba-pygmées ne sont pas encore rentrés dans le village. Les enseignants qui assurent actuellement les cours sont peu formés.
« Je n’ai pas d’enseignants bien qualifiés. J’ai des enseignants sous qualifiés, autochtones du village. L’année prochaine si tout va bien, tous les enseignants seront ici », espère le directeur de l’école.
Dans la région, aucune autre école n’a encore ouvert ses portes depuis l’éclatement du conflit entre pygmées et Luba.