RDC: le groupe parlementaire UDPS désapprouve les poursuites contre 3 députés de l’opposition

Le député Jean Claude Vuemba le 18/02/2015 au studio de Radio Okapi à Kinshasa/Ph. John Bompengo

Le groupe parlementaire UDPS et alliés déplore la gestion du dossier de trois députés de l’opposition (Muhindo Nzangi, Samy Badibanga et Fabien Mutomb) que le procureur général de la République voudrait poursuivre pour «faux et usage de faux».
 
Dans une déclaration lue mardi 29 mars au palais du peuple, siège du Parlement, ces élus ont fait savoir que l’Assemblée nationale avait déjà décidé la mise en place d’une commission d’enquête. Ils s’étonnent que le bureau de la chambre basse du Parlement autorise l’instruction de cette affaire.
 
Pour Jean-Claude Vuemba, premier vice-président du groupe parlementaire UDPS et alliés, il s’agit d’une tentative de musèlement de l’opposition politique.
 
La déclaration du groupe parlementaire dénonce une « instrumentalisation de la justice » et une « violation de la séparation des pouvoirs ».
 
Jean-Claude Vuemba s’étonne que le procureur général de la République n’ait pas fait preuve « d’autant de détermination » pour d’autres « faits autrement très graves » connus au cours de cette législature.
 
« A titre d’exemple, autrefois le directeur de cabinet du président de la République avait falsifié la loi budgétaire 2014. La décision de la plénière d’ouvrir une enquête n’a jamais attiré l’attention du procureur général de la République », souligne le député.
 
Il évoque également la bagarre qui avait opposé des députés.
 
« Autrefois lors d’une séance plénière, certains députés de la majorité s’étaient livrés à une bagarre ayant occasionné des coups et blessures graves, sans avoir jamais attiré l’attention du procureur général de la République », fait remarquer Jean-Claude Mvuemba.
 
Le bureau  de l’Assemblée  nationale a autorisé l’instruction du dossier qui oppose le Procureur général  de la République aux  députés de l’oppositionMuhindo Nzangi, Samy Badibanga et Fabien Mutomb.
 
Le Procureur général de la République avait sollicité en novembre 2015 la levée de l’immunités de ces élus qu’il voulait poursuivre pour « faux et usage de faux». Ils auraient imité la signature d’un de leurs collègues qu’ils auraient apposée au bas d’une motion visant le bureau de l’Assemblée.  

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