Les attentats de Bruxelles, commis mardi 22 mars, ont fait 34 morts et plus de 200 blessés. Mimi Sulubika, etudiante d’origine congolaise dans une école d’infirmière à Bruxelles, est l’une des rescapée. Elle se trouvait à l’aéroport de Zaventem au moment des faits. Elle a livré ce témoignage au micro de Radio Okapi :
«Je suis arrivée à l’aéroport à 7h55’ pour un départ au Portugal organisé par mon école. On était un groupe de cinquante étudiants avec nos quatre professeurs. J’ai rejoint les amis pour commencer l’enregistrement. La première collègue qui pointait a remis son passeport. Une minute après, il y a eu une explosion. Tout a été abandonné. Malheureusement la collègue en question est décédée et une autre collègue s’en est sortie avec une jambe amputée », témoigne Mme Mimi Sulubika.
La deuxième explosion est intervenue alors qu’elle et certains de ses condisciples étaient à l’abri, excepté ceux qui avaient de graves blessures. « Nous avons couru vers l’extérieur et c’est pendant ce temps qu’il y a eu une deuxième explosion. J’ai eu la chance parce que j’étais déjà en dehors de l’aéroport. J’ai eu quelques blessures au niveau du genou, des oreilles, du cou et de la tête », indique-t-elle.
Mimi Sulubika affirme avoir eu de la chance, parce que quelques minutes avant l’explosion, elle échangeait avec un autre congolais, là où se trouvait les sacs piégés.
«Quand je suis arrivée, j’ai rencontré un congolais qui voyageait pour Kinshasa. On parlait là où les terroristes avaient déposé des explosifs, ne sachant pas que ces sacs contenaient des explosifs », rapportent la rescapée, encore sous le choc et traumatisée.
Une fois dehors, elle n’a plus voulu attendre les secours. «Le seul objectif était de rentrer rapidement à la maison où je pourrais me sentir en sécurité, au lieu de rester à l’aéroport pour attendre les ambulances, parce qu’on a donné priorités aux grands blessés ; Beaucoup qui ont perdus des jambes, des bras. J’ai eu la chance, un autre congolais qui était venu à l’aéroport chercher du courrier m’a ramené à la maison», confie Mme mimi Sulubika.
Vous puvez écouter son témoignage ici:
/sites/default/files/2016-03/bruxellestemoignagerescapecongolaise-00_web.mp3