Le mouvement pro-démocratie Lucha a fait savoir qu’elle ne paierait pas l’amende transactionnelle de 100 000 francs congolais (108 dollars américains) demandée par le Parquet de grande instance de Goma pour chacun de ses 18 membres interpellés mardi 15 mars alors qu’ils manifestaient pacifiquement.
L’amende transactionnelle est une disposition prévue par la loi pour éviter une procédure judiciaire qui aboutirait devant les cours et tribunaux en réglant l’affaire devant la police ou le parquet, moyennant une somme d’argent.
La Lucha refuse de payer cette amende pour ses militants, estimant que ce paiement signifierait une reconnaissance de l’infraction commise par ses 18 membres. Elle exige la libération de ces jeunes.
« On nous demande de payer 100 000 francs d’amende transactionnelle par tête. Et la Lucha n’est pas d’accord pour payer cet argent parce que nous ne reconnaissons pas avoir commis une quelconque infraction », explique Gracia Kabera, l’une des membres de Lucha.
Elle exige la libération de ses camarades.
« Nous réclamons la liberté. S’ils estiment que nous sommes coupables, qu’ils nous envoient en prison. Nous sommes prêts », souligne Gracia Kabera.
Les 18 militants de la Lucha interpelés le 15 mars sont actuellement détenus au cachot du parquet de grande instance de Goma. Ils avaient été arrêtés lors d’une manifestation pacifique organisée en soutien à deux autres militants de la Lucha (Fred Bauma et Yves Makwambala) arrêtés depuis un an à Kinshasa.