Forum des As: «Banza Mukalay: pas de vacance de pouvoir après décembre»

Le ministre de la Culture et des Arts, Banza Mukalay, le 29/01/2016 pour le cimetière. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse du lundi 14 mars 2016
 
Les journaux parus lundi 14 mars reviennent sur le congrès du parti politique l’Union pour le développement du Congo (Udeco), l’élection des membres des bureaux définitifs des assemblées provinciales de nouvelles provinces et l’ultimatum que l’Opposition Patriotique et Républicaine, une plateforme de l’opposition favorable au dialogue lance à Edem Kodjo, facilitateur de l’Union africaine pour le dialogue politique inclusif.
 
Forum des As consacre sa une aux propos du président du parti politique Udeco, Banza Mukalay Nsungu, ministre de la culture pour qui, «après décembre il ne peut y avoir de vacance de pouvoir en vertu de l’article 70 de la Constitution». selon lui, rapporte le journal, les institutions restent en place jusqu’à l’organisation de nouvelles élections. Il recourt à une jurisprudence pour fonder ses déclarations, égratignant au passage les protagonistes des élections dans le délai constitutionnel.
« Il est triste de constater que des élus de 2006 se trouvent parmi ceux qui crient au délai constitutionnel. Alors qu’eux continuent à exercer leurs mandats dix ans après. Là, on ne parle pas de délai constitutionnel», s’est insurgé Mbaza Mukalay dont les propos sont repris par le quotidien. Une allusion aux députés provinciaux et aux sénateurs qui siègent encore alors que leurs mandats ont expiré en 2011.
 
La Prospérité renseigne qu’au cours du congrès de l’Udeco tenu à Lubumbashi, son président a lancé un message fort à ceux qui hésitent encore à prendre part au dialogue. «Notre pays est à la croisée des chemins. A l’allure où vont les choses on n’aura pas organisé des élections pour des raisons déjà évoquées par la Ceni, révision du fichier électoral, enregistrement de nouveaux majeurs, et le problème financier. C’est pourquoi, nous sommes de ceux qui soutiennent le Dialogue pour que, de commun accord, nous établissions un calendrier électoral consensuel», s’est justifié Mbanza Mukalay.
 
Dans un autre contexte, L’Avenir titre sur l’élection des membres des bureaux des Assemblées provinciales et renseigne que la Majorité Présidentielle(MP) a raflé la mise. Pour le tabloïd, les résultats du vote indiquent que la Majorité présidentielle a remporté les élections haut la main dans les différents bureaux où la majorité des présidents des Assemblées provinciales appartiennent à la Majorité présidentielle. Le quotidien qui donne les détails sur les noms des présidents élus dans les différentes assemblées provinciales indique que le Mouvement pour la Libération du Congo(MLC), parti de Jean-Pierre Bemba Gombo n’a pas encore dit son dernier mot dans cette sphère politique où, il s’est affiché en pole position dans les provinces issues de l’ancien Equateur.
Le tabloïd précise que  le MLC remporte la présidence des bureaux définitifs des Assemblées provinciales du Nord-Ubangi, de la Mongala et de la Tshuapa.

Le Phare qui donne les détails sur les sièges remportés rapporte que dans la sphère dirigeante du regroupement politique du Chef de l’Etat, rapporte le journal, ce raz-de-marée électoral est interprété comme le fruit du respect des consignes mais aussi de la cohésion retrouvée après la fronde historique du G7, le fameux groupe des leaders des sept partis politiques ayant choisi de couper le cordon ombilical avec la «maison-mère».
 
Le dialogue politique et l’impatience de certains politiciens est aussi exploité par les journaux de Kinshasa. « Mise en place du comité préparatoire au dialogue l’OPR lance un ultimatum à Edem Kodjo », titre L’Avenir. Selon le journal, dans une conférence de presse tenue le samedi 12 mars 2016 à son siège, l’Opposition Patriotique et Républicaine (OPR), a fustigé le retard que connait la mise en place du comité préparatoire du dialogue inclusif national. Sylvanus Mushi porte-parole de l’OPR a lancé un ultimatum au facilitateur de l’Union Africaine jusqu’au 31 mars 2016 quant à la mise en place dudit comité.
 
L’OPR estime que tout le monde ne peut pas participer à ce dialogue, dans la mesure où, en toute démocratie, l’unanimité n’est pas de règle et que les partis politiques de l’opposition qui se veulent significatifs, les personnalités indépendantes qui se veulent significatives et la société civile, le fait de décider librement de ne pas prendre part au dialogue, est une bonne chose pour la démocratie, pour autant personne ne les a poussé d’être dehors, conclut le quotidien.
 
Le Phare indique que pour l’OPR, au-delà du 31mars,  si le comité préparatoire n’est pas mis en place par ce facilitateur, ce dernier sera tenu d’établir un procès-verbal de carence et être conduit à l’aéroport international de N’djili pour quitter le sol de la République Démocratique du Congo.