La société civile « Force vive » de Kinshasa demande au gouvernement et au Parlement de saisir la Cour constitutionnelle pour qu’elle « constate » dans un arrêt l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel. Le deuxième et dernier mandat de l’actuel chef de l’Etat congolais Joseph Kabila s’achève en décembre prochain.
« Il est difficile qu’on puisse convoquer l’élection présidentielle dans le délai prévu par la constitution », affirme Carlos Mupili, coordonnateur de la société civile « Force vive » de Kinshasa.
Pour lui, le gouvernement ou l’une des chambres du Parlement doit plaider auprès de la Cour constitutionnelle « le cas de force majeure ».
« Il serait profitable que le gouvernement ou le président de l’une des chambres [du Parlement] saisisse les juges constitutionnels pour plaider le cas de force majeure afin qu’il y ait un arrêt pour limiter un temps pour bien organiser les élections afin d’éviter le chaos constitutionnel et de déchirer le pays dans des contestations », explique Carlos Mupili.
En février 2015, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait publié un calendrier électoral fixant l’élection présidentielle au 27 février 2016. Mais aucune élection prévue dans ce calendrier n’a encore été organisée. La Ceni annonce depuis plusieurs mois la publication d’un calendrier « réaménagé ».