La marche annoncée par quelques organisations de la société civile ce samedi 5 mars à Lubumbashi pour soutenir la tenue du dialogue a été annulée.
Selon Augustin Kapia, coordonnateur interprovincial du cadre de concertation de la société civile du Grand Katanga, organisateur de cette manifestation, cette annulation a été décidée pour permettre aux femmes de préparer les activités relatives à la journée mondiale de la femme célébrée le 8 mars.
C’est par téléphone que les journalistes de Lubumbashi ont été informés ce samedi dans la matinée de l’annulation de cette marche.
Plusieurs personnes étaient pourtant présentes au siège du bureau de la société civile où s’est rendu un reporter de Radio Okapi.
Des encadreurs de la marche y ont été rappelés en urgence.
Devant eux, le coordonnateur interprovincial du cadre de concertation de la société civile, Augustin Kapia, a expliqué les raisons de l’annulation de la manifestation.
« Nous sommes au mois de mars, c’est le mois de la femme. Les femmes s’organisent pour leurs manifestations. Nous nous sommes dit que nous ne pouvons pas faire deux choses à la fois. S’il n’y a pas de femmes, la marche n’aura pas d’impact », a-t-il fait savoir.
Certains chefs de quartier ont exprimé leur déception en apprenant cette décision.
« On ne sait pas pourquoi on a annulé la marche. On a peur de qui ? Vraiment, c’est très décevant », a déclaré l’un d’eux, expliquant que certains commerces avaient été fermés à cause de cette marche.
Augustin Kapia indique pourtant n’avoir demandé à personne de fermer son commerce.
Par ailleurs, le coordonnateur interprovincial du cadre de concertation de la société civile du grand Katanga a dit souhaiter organiser dans les prochains jours, une réunion de concertation avec les organisations de la société civile, la majorité, l’opposition, le G7 et le Front citoyen.
La veille de la marche, le coordonnateur du G7 dans le Haut Katanga, Gabriel Kyungu, avait appelé les militants de sa plateforme à participer à la marche pour le dialogue.
Ce dialogue a été annoncé depuis décembre dernier par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Il devrait permettre l’organisation d’élections apaisées. Mais il ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique.