L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (OBS) dénonce les menaces et actes d’intimidation contre les membres du collectif «Front Citoyen 2016». Cette structure a fait cette dénonciation dans un communiqué dont une copie est parvenue, mercredi 2 mars, à Radio Okapi.
Selon l’OBS, ces activistes reçoivent des appels anonymes et messages, les menaçant de mort s’ils n’arrêtent pas de parler au nom du «Front Citoyen 2016».
Parmi ces défenseurs, cette structure cite Paul Nsapu, président de la Ligue des électeurs et secrétaire général de la FIDH, Jean-Claude Katende, président de l’Asadho et porte-parole du collectif ainsi que Floribert Anzuluni, coordonnateur du collectif Front Citoyen 2016.
Une des victimes présumées de ces menaces, Jean-Claude Katende a réagi à Radio Okapi:
«Je pense que les menaces qui sont proférées contre nous, c’est pour nous pousser à quitter nos charges au sein du Front Citoyen. Ce que nous ne ferons pas».
Il dit ne pas avoir l’intention de saisir les autorités du pays qui, selon lui, n’ont pas été capables, depuis novembre dernier, de mettre fin à la diabolisation dont les membres du collectif Front Citoyen 2016 sont victimes au travers les médias proches du pouvoir.
«Il n’y a aucune autorité qui est intervenue pour faire arrêter cette diabolisation des Congolais par les autres Congolais. Et donc, nous ne pouvons pas penser qu’une fois l’autorité saisie, elle ferait quelque chose», a souligné.
A la place, Jean-Claude Katende a affirmé avoir déjà saisi les organisations internationales, qui s’occupent de cette question «pour que des pressions soient faites sur le gouvernement de la RDC».
Constitué de personnalités politiques et des membres de la société civile de la RDC, le « Front citoyen 2016 » est un mouvement qui revendique militer pour le « strict respect de la constitution ».