Avocate au barreau de Kinshasa, Thérèse Holenn Agnong exerce sa carrière professionnelle depuis 1995. Elle ne regrette pas son choix en tant que femme, selon elle, car la profession d’avocat est très ouverte aux femmes. Elle se dit « née pour défendre les droits des opprimés».
«Depuis que j’étais jeune, j’étais très intéressée par la défense [des autres]. Je ne supportais pas les injustices. C’est comme ça que je me suis inscrite à la faculté de droit [de l’Université de Kinshasa], une fois que j’avais terminé mes humanités en 1986», affirme-t-elle avec fierté.
Thérèse Holenn Agnong affirme que l’avocature est une profession où la parité est respectée:
«J’ai eu beaucoup de chance. La profession d’avocat est libérale, c’est par ton effort personnel que tu vas conquérir la clientèle, les convaincre et obtenir les jugements. Il n’y a pas de discrimination. Ce n’était pas difficile pour moi, malgré les charges familiales.»
Sa carrière et ses ambitions ne l’empêchent pas empêchée d’assumer ses responsabilités d’épouse et de mère. Elle a su convaincre son mari pour qu’elle puisse exercer le métier de son rêve.
«Ça n’a pas été difficile ! Mais, j’ai su trouver des astuces pour convaincre mon mari», avoue-t-elle.
En ce qui concerne la méritocratie de la femme, Thérèse Holenn Agnong admet que «la femme connaît certaines contraintes qui la met souvent dans une situation inconfortable. Il faut en tenir compte», quand il s’agit de nominations à des postes de responsabilités.
«La femme ne demande que la justice sociale soit respectée», conclut l’avocate.