«Nous ne pouvons pas bloquer le pays à cause d’un groupe de personnes parce que tous nous passerons, mais la République va demeurer», s’est insurgé Steve Mbikayi, membre de l’opposition favorable au dialogue, contre ceux qui s’y opposent ou qui imposent des conditions avant de prendre part à ce forum.
Reçu par Edem Kodjo, envoyé spécial de l’Union Africaine pour le dialogue politique et inclusif, Steve Mbikayi a recommandé la mise en place du comité préparatoire qui peut débloquer, selon lui, ce processus. «Ce comité préparatoire devrait s’occuper d’approcher les collègues qui s’opposent au dialogue et donner des réponses aux préalables posés par les uns et les autres. Aujourd’hui, parmi eux, il y en a qui veulent nous rejoindre mais qui hésitent encore parce que nous sommes dans un processus bloqué», argumente le porte-parole de la Nouvelle classe politique et sociale (NCPS), qui regroupe des opposants favorables au dialogue.
Selon lui, les politiciens et acteurs de la société civile doivent s’arrêter pour corriger le processus pour qu’il y ait les élections à tous les niveaux.
Il pose aussi des conditions de son regroupement avant de participer au dialogue. «Nous n’irons pas dans un dialogue où la majorité va amener plein des gens dans la salle comme lors des concertations, où on avait des gouverneurs, chefs coutumiers qui défendent la même opinion que la majorité. Nous voulons que le dialogue soit paritaire. Qu’il y ait le même nombre de personnes côté majorité et côté opposition», recommande Steve Mbikayi.
Il plaide aussi pour que ce qui sera arrêté au dialogue devienne un accord politique entériné par les institutions démocratiques comme l’Assemblée nationale.
Steve Mbikayi s’entretient avec Jeef Ngoy.
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