RDC : le député Lokondo formule une proposition pour réduire les dépenses publiques

Le député Henri Thomas Lokondo le 06/01/2015 au palais du peuple à Kinshasa, siège du parlement. Radio Okapi/Ph. John Bompeengo

Le député national Henry-Thomas Lokondo appelle le gouvernement de la RDC à déposer un collectif budgétaire au parlement dès la rentrée parlementaire de mars. S’exprimant mercredi 27 janvier à Radio Okapi, il a indiqué que le dépôt de ce document permettra de « diminuer les dépenses des institutions ». L’élu de la majorité présidentielle (MP) réagissait aux mesures prises par l’exécutif national pour relancer l’économie nationale face à la chute des matières premières.

« En dehors des 28 mesures prises, le gouvernement devrait déjà se préparer à présenter à l’Assemblée nationale le collectif budgétaire pour supprimer plusieurs rubriques budgétivores », a affirmé Thomas Lokondo.

Le gouvernement congolais a adopté, mardi 26 janvier, vingt-huit mesures « urgentes » pour stabiliser et relancer l’économie, suite à la chute des cours des matières premières. Parmi ces mesures, il y a notamment « la réduction du train de vie des institutions publiques ainsi que l’encadrement et la rationalisation des dépenses publiques par une action d’harmonisation des salaires et émoluments au sein desdites institutions ».

Henry-Thomas Lokondo reconnait que le train de vie de l’Etat devient « inversement proportionnel à la production nationale ».

« Nous avons déjà perdu 1,3 00 000 000 Fc (1 400 100 USD) de recettes pour ce mois de janvier pour l’exercice budgétaire de l’année en cours. Le budget ne sera plus sincère. Il faut supprimer certaines rubriques qui se trouvent dans le budget actuel et ce pourvoir revient au parlement », a indiqué Henry-Thomas Lokondo.

Le journal français Le Monde explique qu’un collectif budgétaire est une « loi de de finance rectificative, qui modifie en cours d'année et quand cela est nécessaire la loi de finances initiales.

Les députés recourent au collectif budgétaire, soit pour s'adapter à la conjoncture économique en annulant ou en ouvrant de nouveaux crédits pour le reste de l'année, soit pour traduire une nouvelle orientation de la politique budgétaire, notamment lorsqu'il y a un changement de majorité.

 

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