La situation sécuritaire, sociale et humanitaire reste précaire à Miriki, huit jours après les tueries des dix-huit civils par les hommes armés dans cette localité située au sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Selon l’administrateur du territoire qui s’est exprimé, vendredi 15 janvier à Radio Okapi, au moins neuf cent familles de déplacés sont dans le camp de Miriki.
Ces déplacés vivent sans assistance, de suite de la méfiance de la population locale à leur égard.
La cohabitation entre les communautés locales et les déplacés reste très conflictuel depuis quelques semaines à Miriki.
Pour la cheffe du Plan de stabilisation et de restauration des régions affectées par les conflits (Starec) au Nord-Kivu, Chantal Kambibi, ce climat de conflit entre les communautés locales et les déplacés pose un problème humanitaire inquiétant.
« Ils ne permettent pas à ceux qui sont dans les camps de s’émouvoir. Ils ne leur permettent pas d’avoir accès à l’eau, à la nourriture et d’aller au marché. Les déplacés qui sont traités des FDLR vont parfois dans les champs pour récolter ce que les autres ont semé », a affirmé Chantal Kambibi.
Pour le président du Barazza intercommunautaire du Nord-Kivu, la situation générale dans la localité de Miriki devrait requérir des mesures d’urgence.
De son côté, la délégation mixte gouvernement-Monusco qui vient de séjourner pendant 3jours à Miriki dit n’avoir pas encore une solution à ces préoccupations et promet de faire rapport à qui de droit.
Toutefois, les opérations militaires évoluent bien contre les forces négatives dans le secteur. Un rapport sera soumis, par la délégation, à l’autorité provinciale pour une solution urgente et concertée avec les humanitaires et autres partenaires.