Le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Bruno Mavungu, a qualifié de «coup d’épée dans l’eau» la plainte des vingt-cinq frondeurs de ce parti contre son président national, Etienne Tshisekedi devant la justice belge à Bruxelles. Etienne Tshisekedi est accusé de «faux et usage de faux en écriture, escroquerie et vol ou extorsion».
Dans une conférence à Kinshasa, Bruno Mavungu a affirmé mercredi 14 janvier que les plaignants ne sont plus membres de l’UDPS et que leurs accusations sont infondées.
«Les vingt-cinq ne sont pas membres du parti, malheureusement. Donc, je crois qu’ils ne peuvent pas, tout en étant dehors, se soucier du fonctionnement du parti. Du point de vue de la qualité, ils n’ont pas cette qualité», a-t-il estimé.
Le groupe de vingt-cinq plaignants accusent notamment le président de leur parti d’avoir modifié unilatéralement les statuts de l’UDPS, en supprimant un article qui stipule que l'objectif du parti est «la conquête, l'exercice et la conservation démocratique du pouvoir».
Des accusations que Bruno Mavungu a rejetées.
«Vous pensez que tout ce que nous faisons ce n’est pas pour la conquête du pouvoir ? Donc, quelqu’un va vous dire : à l’UDPS, on ne cherche pas le pouvoir. Alors, nous cherchons quoi ?», s’est-il contenté de répondre.
La plainte, qui vise aussi certains proches d’Etienne Tshisekedi, a été déposée auprès d’un juge d’instruction belge le 19 novembre 2015. A ce sujet, le secrétaire général a évoqué devant les journalistes l’incompétence de la justice dans cette affaire.
«Je crois que c’est un problème d’un parti politique dont le siège est à Kinshasa. Je ne vois pas comment un juge belge, d’une juridiction belge, serait-il compétent pour traiter de cette affaire», a conclu le secrétaire général de l’UDPS.