« La RDC a cessé d’être un absorbeur de gaz à effet de serre mais est devenue à son tour émetteur », a déclaré vendredi 8 janvier l’ambassadeur Climat de la France pour la région Afrique du Nord-Moyen Orient et Afrique, Stéphane Gompertz.
Le diplomate français l’a fait savoir au cours d’une conférence à Kinshasa sur les enjeux de la COP21, la conférence sur le climat qui s’est tenue à Paris au mois de décembre dernier.
Il a indiqué qu’en RDC, « l’enjeu est le maintien ou parfois même la restauration du patrimoine forestier ».
Stéphane Gompertz a rappelé que la RDC constitue le deuxième patrimoine forestier tropical mondial.
« Or, a-t-il déploré, le taux de déforestation dans ce pays atteint 0,2 à 0,4%. La RDC a cessé d’être un absorbeur de gaz à effet de serre, donc contribuant à limiter les émissions, mais est devenu à son tour émetteur ».
L’ambassadeur français a déclaré que le réchauffement climatique était un enjeu crucial pour toute la planète.
« Les rapports du GIEC [Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat] sont de plus en plus alarmants. Il en ressort que si on ne fait pas des efforts importants pour limiter la hausse des températures d’ici à la fin du siècle à 2 degrés et, si possible, à 1,5 degrés, nous allons dans le mur », a affirmé Stéphane Gompertz.
Il a indiqué que les effets du changement climatique ne sont plus une menace, mais une réalité.
Plusieurs pays du monde connaissent notamment des érosions côtières, la disparition de mangrove ainsi que des tempêtes de sables et des particules du fait du réchauffement climatique.
A la clôture de la COP21 en décembre dernier, l'accord sur le climat de Paris a été adopté par les 195 états participant. Ce traité contraignant a pour but de limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C.