RDC: 12 ex-M23 ont été rapatriés pendant l’ultimatum, selon la Monusco

Les rebelles du M23 font leur entrée dans la ville de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, mardi 20 novembre 2012.

Douze ex-combattants de l’ancienne rébellion du M23-sur neuf cents attendus-ont été rapatriés sur le sol congolais pendant l’ultimatum lancé par la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (CIRGL) pour le rapatriement de ces ex-combattants. La responsable de la section Démobilisation, désarmement, rapatriement, réinsertion et réintégration (DDRRR) de la Monusco, Taz Greyling, l’a affirmé mercredi 16 décembre depuis Goma au Nord-Kivu, lors de la conférence hebdomadaire de l’Onu.
 
La CIRGL avait fait savoir en novembre dernier que le processus de rapatriement de ces ex-M23 réfugiés en Ouganda devait commencer le 1er décembre et s’achever le 15 du même mois.  
 
D’après Taz Greyling, l’objectif était de rapatrier environ 900 ex-combattants de l’ex-mouvement rebelle et leurs dépendants pendant cette période.
 
Les pressions exercées par certains chefs de l’ex-M23 auraient empêché les autres combattants à retourner au pays.
 
« Il y avait une grande indifférence pour certains membres du M-23 au niveau du commandement, de l’intimidation, de fausses informations, obstruction d’accès…Donc, face à cette indifférence venant d’un petit groupe de membres de ex-M23, même le chiffre de 12 nous a surpris », a déclaré Mme Taz Greyling.
 
La responsable de la section DDRRR de la Monusco conseille à la CIRGL et aux gouvernements des pays membres de cette organisation sous-régionale ainsi qu’aux envoyés spéciaux de se pencher sur les problèmes qui empêchent le rapatriement de la majorité des ex-combattants.
 
A l’heure actuelle, toujours d’après la même source, 573 ex-membres du M23 sont en RDC, y compris les 12 rapatriés pendant l’ultimatum, contre environ 1 500 encore à l’extérieur, dont 1 039 en Ouganda et 440 au Rwanda.​

Pas de combattants rappatriés de l'Ouganda, d'après la CIRGL

Au lendemain de l’expiration de l’ultimatum lancé par la CIRGL et la SADC aux ex-combattants du M23 basés en Ouganda pour rentrer en RDC, aucun membre de cette ex-rébellion n’a été rapatrién selon la CIRGL.

En novembre dernier, les ministres de la Défense de la Conférence internationale sur la région des Grands-lacs(CIRGL) ont fait savoir que le processus de rapatriement du reste des ex-combattants M23 basés en Ouganda doit s’achever au plus tard le 15 décembre 2015.
 
Des sources contactées par Radio Okapi indiquent que la délégation congolaise, composée du général Kalume, envoyé spécial du chef de l’Etat dans la région des Grands Lacs, du chef d’état-major adjoint chargé des renseignements et du processus DDR3 du gouvernement ainsi que des représentants du Mécanisme de suivi des accords de Nairobi, est toujours à Kampala, en Ouganda.
 
Cette délégation séjourne dans la capitale ougandaise depuis deux semaines environ, pour identifier les ex-combattants M23 cantonnés au camp militaire de Bihanga et pour faciliter le rapatriement volontaire de ceux qui voudront regagner la RDC, renseignent les mêmes sources.
 
Les responsables de la CIRGL indiquent que c’est à l’issue de l’identification de ces ex-combattants que ces derniers pourront regagner leur pays.
 
Les membres de la délégation qui se trouvent à Kampala, n’ont toujours pas rencontré les leaders du M23 sur place.
 
Désiré Rwigema, coordonnateur du suivi de la mise en œuvre des déclarations de Nairobi pour le compte du M23, déclare que son organisation est toujours disposée à respecter les accords signés à Nairobi.

Lire aussi sur radiookapi.net: