Les délégués des cent quatre-vingt-quinze pays parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) se sont mis d’accord, samedi 5 décembre, sur un texte de compromis. Ce document obtenu après une semaine de négociations constituera une base pour l’adoption d’un accord contre le réchauffement climatique, censé être conclu la semaine prochaine.
Le projet d’accord a été a remis au président de la COP21, Laurent Fabius.
Le vice-président du groupe des pays les moins avancés et négociateur de la RDC à cette conférence sur le climat, Tosi Mpanu Mpanu, reconnaît que la négociation est complexe.
« Une semaine après le début de la négociation de la conférence, je pense qu’on peut un tout petit peu s’inquiéter parce que les progrès ont été lents, très lents. Mais cela n’est pas surprenant puisqu’il s’agit d’une négociation complexe, qui est soumise à des experts qui ont des lignes rouges par rapport à certains sujets pour lesquels il faut une décision politique avec plusieurs options », explique le négociateur congolais.
Tosi Mpanu Mpanu indique qu’il revient maintenant à la présidence française de la conférence de décider « de la manière d’impliquer nos ministres dans cette négociation afin que dans une semaine on puisse trouver des solutions idoines contenues dans un accord qui pourra préserver la planète et garantir l’avenir de nos enfants ».
Le texte adopté samedi midi par les délégués comprend quarante-huit pages. Vous pouvez le lire en intégralité en anglais.
La Conférence sur le climat doit aboutir vendredi prochain à un accord universel d'une ambition inédite permettant de contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Les communautés indigènes
Les communautés indigènes, qui vivent, se nourrissent et se soignent grâce à la nature, sont frappées de plein fouet par ces catastrophes climatiques.
Certains de leurs représentants venus d’Arctique et d'Afrique ont fait le voyage jusqu'à Paris - où 195 pays tentent de s'entendre sur les moyens de limiter l'emballement du thermomètre - pour demander un accord qui les aide à conserver leur mode de vie.
Parmi eux, des pygmées Bambuti, qui vivent dans les forêts de la République démocratique du Congo (RDC), ont expliqué avoir de plus en plus de mal à trouver de quoi manger, les porcs-épics étant partis vers des zones plus fraîches.
« On peut passer des journées entières à chasser sans en trouver. C'était bien plus facile il y a dix ans », quand il faisait moins chaud, assure Joseph Itongwa, un chasseur-cueilleur de 43 ans, cité par l’AFP.
« Des plantes disparaissent aussi, ce qui affecte non seulement notre nourriture, mais aussi notre médecine traditionnelle », ajoute-t-il.