L'Institut national d'études et de recherches agronomiques (Inera) et la FAO ont célébré samedi 5 décembre à Kinshasa la journée mondiale de l’arbre, axée sous le thème: «Sols, base solide pour la vie». A cet effet, l’Inera a appelé à l’usage rationnel des engrais chimiques pour ne pas détruire les sols.
L’Inera a organisé une journée portes-ouvertes, marquée par plusieurs conférences-débats et expositions au cercle Gourmand. Une attention particulière a été portée sur des questions comme la productivité agricole, la sécurité alimentaire, le changement climatique et la dégradation.
L’Inera a fait l’état d’une mauvaise gestion des sols en RDC. Pourtant, a estimé son directeur général, Paul Mafuka, il faut bien gérer le sol pour garantir une meilleure sécurité alimentaire dans tout le pays:
«Le sol est la base de toute la production agricole en général et même de la sécurité alimentaire. Alors, si on ne sensibilise pas les gens ce sera catastrophique pour l’avenir. Ce sont les Nations unies qui avaient demandé à la FAO de pouvoir organiser cette journée. Cette année 2015 était considérée comme l’année des sols. Mais, les sols il faut pouvoir les gérer.»
Paul Mafuka n’est pas opposé aux engrais chimiques, pourvu qu’on en fasse bon usage. Il a évoqué le cas des maraîchères de Kinshasa, qui «sont là depuis plus de 20 ans, au même endroit. Elles unissent tout le temps les engrais. Donc, on leur a appris comment utiliser les engrais et rester sur place.»
Ecoutez le directeur de l’Inera ici :
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Les volontaires plantent des arbres à Bukavu
Le 5 décembre est aussi la Journée internationale du volontariat. A cette occasion, les volontaires des Nations unies, l’Unicef et l’association Karibu Jeunesse Nouvelle (KJN) ont organisé une rencontre dans la commune de Bagira à Bukavu (Sud-Kivu), au terme de laquelle les participants ont planté des arbustes et des fleurs à la place communale.
Par la suite, ils ont débattu sur la sensibilisation de la population sur la protection de l’environnement, l’hygiène et l’assainissement.
La coordinatrice de KJN, Joly Kamuntu, a expliqué que cette rencontre visait à faciliter l’engagement des jeunes en faveur de la paix et du développement durable.
Halte aux feux de brousse
Au cours de la même journée, le ministre provincial de l’environnement du Kongo Central, Pierre Kabangu Nsalambi, a condamné les feux de brousse, qui selon lui, sont à la base de l’extermination des espèces rares et protégés dans la province.
Selon lui, l’arbre joue un grand rôle dans le maintien de l’écosystème et dans la vie de l’homme. Pierre Kabangu a ainsi exhorté la population locale à planter des arbres, non seulement dans des écoles, mais également dans chaque parcelle.
«Planter un arbre demeure une affaire de tous. Mon ministère s’applique à intensifier les campagnes d’information et d’éducation sur les question de reboisement à grande échelle à travers tout la Kongo Central», a-t-il annoncé.
Solution biogaz
L’ONG Vision pour la protection de l’environnement et de l’écosystème (VPPEE) appelle à l’utilisation du biogaz, une des solutions permettant de lutter contre la déforestation. Dans une déclaration faite vendredi 4 décembre à Lubumbashi (Haut-Katanga), son coordonnateur indique que les industries minières contribuent beaucoup à la déforestation. Tandis que la population y participe aussi pour les besoins de la consommation domestique.
En marge de la Journée mondiale de l’arbre célébrée le 5 décembre, le coordonnateur de l’ONG VPPEE, Théophile Bokuma, a appelé les autorités du pays à prendre des décisions nécessaires pour promouvoir l’utilisation du biogaz en RDC.
Issu d’excréments humains, des animaux mais également de la fiente de la volaille, ce gaz permet notamment à la RDC de sauvegarder ses forêts, deuxième poumon vert de la planète.