Une délégation du ministère des Mines séjourne à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) depuis mardi 1er décembre pour une investigation sur l’exploitation illégale du diamant à la Minière de Bakwanga (Miba).
Dans deux correspondances datant du 16 et 17 novembre, adressées distinctement à la direction générale de la Miba, le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, et sa collègue du Portefeuille, Louise Munga, ont demandé la sécurisation des périmètres miniers couverts par les titres miniers de cette minière.
Les informations à la disposition de deux ministres font état de «l’exploitation minière illicite à grande ampleur», à l’aide des dragues, dans les périmètres miniers de la Miba et ce, dans la totale passivité de ses dirigeants.
M. Kabwelulu a rappelé à la Miba sa responsabilité de prendre des mesures nécessaires, en vue de combattre toute forme d’exploitation illicite qui s’opère, écrit-il, au vu et au su de tous.
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Plus inquiète, Mme Munga a aussi estimé, dans sa lettre, que l’attitude des responsables de la Miba peut être qualifiée, soit de passivité coupable, soit de complicité.
Interrogé par Radio Okapi, les responsables de la Miba déclarent avoir fait rapport sur cette situation au Conseil d’administration, qui est habilitée de le transmettre à la hiérarchie.
Reconnaissant aussi cette exploitation illicite avec des dragues dans les périmètres miniers de leur entreprise, les syndicalistes de la Minière de Bakwanga s’avouent impuissants face à la protection dont bénéficient ces exploitants illicites qui ont des militaires armés mis à leur disposition.
C’est depuis le 15 septembre 2014 que la Minière de Bakwanga est devenue une société anonyme. Une nouvelle forme juridique décidée à la suite d’un protocole d’accord signé entre l’Etat congolais et la Sibeka, actionnaire minoritaire de l’entreprise minière.