Les activités économiques sont restées paralysées depuis quelques temps au beau Maendele d’Uvira au Sud-Kivu. Les associations œuvrant dans ce port et les autorités territoriales se disputent la perception des taxes à cet endroit. A l’issue de la réunion tenue mardi 1er décembre entre les deux parties en conflit, aucun compromis n’a été trouvé.
Des agents nommés par les autorités territoriales perçoivent respectivement de 650 Fc (0,71USD) par colis pour les poissons et fretins et 400 Fc (0,43 USD) par colis pour la farine de semoule de blé.
Pour l’administrateur du territoire d’Uvira, Samuel Lunganga Lenga, il a hérité de cette situation de ses prédécesseurs. Et que lui n’a ni désigné, ni nommé les taxateurs du territoire qui sont sur place à Maendeleo.
De leur côté, les associations grévistes souhaitent que l’argent de taxes prélevées sur les produits du lac et les produits agricoles soit collecté par elles.
Ces associations proposent que la collecte de ces fonds soit affectée aux travaux d’entretien et de construction dans les sites de Maendeleo.
Mais les autorités territoriales rejettent ces propositions.
Pour elles, le terme « taxe » relève de l’autorité de l’Etat et ne peut pas être perçue que par les associations qui vivent des dons, legs et contributions.
Par ailleurs, affirme les mêmes sources, ces associations avaient été chassées de ce marché sur un ordre opérationnel qui ne reconnait que quatre services devant œuvrer aux frontières. Leur retour dans ce site ne serait qu’une simple manipulation.
Pour l’instant, le Beach reste inaccessible. Les grévistes ont scellés toutes les entrées et sorties à ce marché.
Parmi les conséquences, deux embarcations à moteurs avec à son bord des poissons fumés venus de la presqu’ile d’Ubwari, n’ont pas déchargé leurs cargaisons mardi à Maendeleo.
Ces boats ont été orientés vers le port de Kalundu pour le déchargement de leurs contenus.
Autre conséquence : les prix de certaines denrées alimentaires importées de la Tanzanie dont le riz, la farine de semoule de blé et autres produits vendus au Beach ont été revu à la hausse.
Cette grève n’a pas épargné les importateurs tanzaniens qui craignent de prolonger leur séjour en RDC et devenir des irréguliers pour le service de migration.