A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida célébrée le 1er décembre, l’Union congolaise pour les organisations des personnes vivant avec le VIH/Sida (UCOP) indique que ses membres peinent à bénéficier d'une prise en charge médicale au Nord-Kivu.
«Au Nord-Kivu, si des progrès ont été réalisés dans le domaine de l’information, la prise en charge médicale et nutritionnelle des personnes vivant avec le Sida pose toujours problème», a souligné la coordonnatrice de l’UCOP, Françoise Kahindo, déplorant le non décaissement depuis maintenant trois ans du budget provincial consacré à la lutte contre le Sida.
L’UCOP demande au gouvernement congolais de mettre des fonds à la disposition des structures sanitaires du Nord-Kivu pour une prise en charge médicale globale des PVV.
Françoise Kahindo regrette notamment que les structures médicales du Sud-Kivune disposent pas de médicaments pour lutter contre les infections opportunistes.
«Les antirétroviraux sont là mais il manque plusieurs médicaments ainsi que certains examens de laboratoire pour les PVV. Ce qui cause actuellement de nombreux décès», a-t-elle souligné.
De son côté, le coordonnateur provincial du Programme national de lutte contre le VIH/Sida (PNLS), docteur Adolphe Gashinge, dit que la plupart des malades du Sida sont vulnérables et dépendants.
Il revient, dit-il, au gouvernement de mettre en place une stratégie qui permette aux personnes vivant avec le Sida d’organiser des activités génératrices des revenus pour leur permettre se prendre en charge.
Cette année, la journée mondiale de lutte contre le Sida est célébrée sous le thème: plus d’engagements et plus de ressources pour mettre fin au Sida d’ici 2030.
Pour Médecins sans frontières (MSF), plus de 80% de PVV n'ont pas accès aux soins appropriés, en RDC.
Les patients #VIH / #SIDA en #RDC sont "pris en otages par un système de santé sous-financé, et donc prédateur" http://t.co/KFUBYkW52h
— Trygve Thorson (@trygvethorson) 1 Décembre 2014