Dans un communiqué de presse publié lundi 30 novembre, le chef de la Monusco, Maman Sidikou Sambo a condamné les attaques d’Eringeti. Vingt-quatre personnes y ont péri de suite des combats qui ont opposé la veille les Forces armées de la RDC aux rebelles ougandais des ADF.
« Les Nations Unies condamnent fermement les attentats lâches, systématiques et criminels perpétrés par les Alliés forces démocratiques (ADF) contre la population civile, les forces congolaises et les gardiens de la paix de la Monusco dans Eringeti et ses environs, dans le territoire de Beni », a-t-il déclaré.
Dimanche 29 novembre aux environs de 15 heures locales, les rebelles ougandais des ADF ont lancé des attaques simultanées contre une position des FARDC, une base de la Monusco à Eringeti, l'hôpital local d’Eringeti et une position de la Police nationale congolaise (PNC ) dans le territoire de Beni. Ces rebelles ont pillé et incendié des maisons et boutiques de ce village, a précisé le communiqué de la Monusco. A l’issue de ces attaques, un casque bleu, quatre soldats congolais, sep civils et douze rebelles des ADF ont été tués. Un autre casque bleu et quatre soldats ont été blessés.
Maman Sidikou Sambo exrpime sa sympathie et condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leur vie et souhaite un prompt rétablissement aux personnes blessées.
« La Monusco ne ménagera aucun effort pour soutenir le gouvernement de la RDC de continuer à protéger les civils à travers le pays », a promis le chef de la Monusco.
Pour sa part, le représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme en RDC, Jose Maria Aranaz a déclaré que « ces lâches attaques des ADF qui sont un ciblage délibéré et systématique de civils, y compris les meurtres commis à l'hôpital constituent un crime de guerre pour lequel l'ADF sera tenu responsable.»
Jose Maria Aranaz a souhaité que toutes les actions soient mises en place pour garantir la protection des civils et lutter contre les ADF à Beni.
Condamnation de Ban Ki-moon
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a aussi condamné l’attaque perpétrée par les ADF contre une base de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) à Makembi, dans le Nord-Kivu.
Dans une déclaration, le porte-parole de M. Ban indique qu’un soldat de la paix originaire du Malawi a été tué et un autre blessé lors d’un violent échange de tirs. Quatre militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et un certain nombre de civils ont également été tués dimanche lors de deux autres attaques commises par ces rebelles ougandais dans cette région, selon la même déclaration.
Le Secrétaire général de l’ONU « appelle à une action rapide pour traduire en justice les auteurs de ces attaques ».
« Des attaques répétées »
Pour sa part, le Conseil de sécurité de l'ONU a dénoncé « les attaques répétées commises contre des civils » dans le Nord-Kivu (est de la RDC) par des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF).
Dans une déclaration unanime, les 15 membres du Conseil « soulignent l'extrême importance de neutraliser une fois pour toutes tous les groupes armés en RDC » et appellent à « reprendre d'urgence les opérations contre ces groupes ».
Ils demandent au gouvernement congolais « d'enquêter rapidement » et de poursuivre en justice les responsables de la dernière attaque menée par les ADF. Celle-ci a coûté la vie à un Casque bleu, quatre soldats congolais et plusieurs civils.