La 21e conférence climatique de l'ONU sur le climat (21e conférence des parties COP21) s’ouvre officiellement ce lundi 30 novembre à Paris (France). Plus de 150 chefs d'Etat et de gouvernement y sont attendus. La conférence proprement dite se tiendra du 30 novembre au 11 décembre au Bourget près de Paris toujours en France.
Ce sommet devra accoucher d'un accord historique contre le réchauffement de la planète. Cet accord doit mettre la planète sur une trajectoire qui lui évite le réchauffement de plus de 2°C d'ici à la fin du siècle. Il est aussi la 21e conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et la 11e conférence des parties siégeant en tant que réunion des parties au protocole de Kyoto (CMP-11).
En effet, chaque année, les participants de cette conférence se réunissent pour décider des mesures à mettre en place, dans le but de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. La nouveauté avec cette convention est qu’elle reconnaît l'existence « d'un changement climatique ».
Les attentes des Africains
La tenue de la COP21 constitue un enjeu important pour le continent Africain qui pourrait bénéficier d'investissements dans les énergies vertes pour son développement économique. Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier dépendant de l'ONU. Il a pour but de réaliser des transferts de fonds des pays riches vers les pays les plus pauvres afin de mettre en place des projets de lutte contre le réchauffement climatique.
Pour sa directrice, Hela Cheikhrouhou, le rôle des Etats africains sera central au cours de ce sommet.
Interrogé par le magazine français « Le Point », le Congolais Tosi Mpanu, l’un des négociateurs de la RDC lors de la COP 21, a affirmé que l'Afrique ne voulait pas se confiner dans une posture de victime.
« Un de nos grands soucis est de transformer le changement climatique en opportunité de développement : la COP21 doit nous donner les moyens de nous adapter à la situation. Le continent noir est un réservoir considérable d'énergies de substitution, nous avons le soleil, le vent, la biomasse », a-t-il confié au magazine français.
RDC, deuxième massif forestier au monde
La délégation de la RDC à la COP21 est composée de 150 personnes. Elle est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda.La RDC est le deuxième massif forestier après l’Amazonie.
Elle joue un rôle important dans la réduction des gaz à effets de serre. Ses besoins s’élèvent à 21,622 milliards de dollars américains pour la mise en œuvre des initiatives d’atténuation et des mesures d’adaptation au changement climatique sur la période 2021-2030.
Le pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 17%, sous condition d’avoir accès aux fonds suffisants et à l’appui technique nécessaire.
« Il faut qu’on s’assure que cet accord [de Paris] est une composante financière importante. Et donc, nous espérons que la promesse des 100 milliard sera confirmée et que ces 100 milliards d’ici 2020, vont constituer un plancher », a déclaré à Radio Okapi, Tosi Mpanu Mpanu.
Selon lui, la RDC ne va pas signer l’accord de Paris s’il n’y a pas de financements adéquats.