Le lac artificiel qui s’est créé depuis deux semaines dans l’avenue Bypass, à Kinshasa, est en train de prendre des allures de mer intérieure.
Avant même les averses de la nuit dernière, les eaux de pluies s’étendaient sur une surface de près de 100 mètres carrés, couvrant toute la chaussée au niveau du Triangle Campus.
Cette situation provoque des embouteillages monstres matin et soir, puisque les véhicules doivent traverser ces eaux tout en évitant des trous profonds qui s’y cachent, afin de ne pas rester coincés.
Transport à dos d’homme
Les piétons et les motards sont particulièrement vulnérables. D’ailleurs, un nouveau «moyen de transport» a vu le jour. De jeunes gens portent des piétons sur leur dos, moyennant de 200 à 300 francs congolais, selon le poids de la personne.
«Ça prouve que les autorités ne s’occupent pas de la population. Ça fait plus de deux semaine que nous connaissons cette situation et rien n’est fait. Vous quittez la maison à 6 heures et vous arrivez en retard au travail», déplore un habitant du quartier interviewé par Radio Okapi.
Travaux et péage
La semaine dernière, l’Agence congolaise des grands travaux a annoncé que les travaux de réhabilitation de l’avenue Bypass vont reprendre en décembre.
Le directeur-général, Charles Médard Ilunga, a affirmé que la prise en charge sera assurée par un «péage», sans cependant en préciser le prix et les modalités.