Revue de presse du mardi 3 novembre 2015. Les journaux de Kinshasa concentrent, mardi 3 novembre, leurs titres à une diversité des sujets : début du dialogue entre Joseph Kabila et l’UDPS, la concession de Me Tshibangu Kalala au gouvernement et les conditions qui l’accompagnent, la 10ème édition des travaux de la Conférence économique africaine et la formation des commissaires spéciaux après leur nominations.
Le Phare revient sur l’affaire qui oppose Me Tshibangu Kalala au gouvernement de la RDC et titre : «Me Tshibangu Kalala d’accord pour libérer le dossier RDC contre l’Ouganda». Selon le journal qui relaie le point de presse tenu par Me Freddy Kayembe Mukeny, son délégué, «Me Tshibangu Kalala ne cherche nullement à mettre à genoux les autorités du pays devant lui ni à les humilier. Les pièces du dossier de l’Ouganda portent le sang du peuple congolais, elles sont intactes et bien conservées en un lieu sûr à Bruxelles», rapporte Le Phare.
Le journal indique que le professeur Tshibangu Kalala promet, une fois remis en liberté, de discuter avec les autorités compétentes pour déterminer les modalités pratiques de restitution des pièces et de paiement de la rémunération en question.
C-News trouve une explication à l’absence de Joseph Kabila à l’ouverture de la conférence économique africaine avec ce titre évocateur : «Kabila a palabré avec les envoyés de Tshisekedi à la Cité de l'OUA à Kinshasa»
A en croire le bihebdomadaire, l'avant-midi du lundi 2 novembre, le chef de l'État rd-congolais a échangé avec une délégation de l'UDPS-Tshisekedi, venue de Bruxelles, depuis le week-end en marge du dialogue qui pointe à l'horizon. Les échanges se sont déroulés à la Cité de l'OUA. Kabila et ses interlocuteurs se sont mis d'accord sur ce qui fera l'objet de ces assises politiques, indique C-News.
«Tout a été décidé au préalable notamment l'octroi de la primature à l'UDPS. Au dialogue, il ne sera plus question que d’entériner ce qui a été décidé en amont», conclut le journal.
Forum des As consacre sa manchette à la Conférence économique africaine ouverte hier à Kinshasa. «Controverse autour de la croissance économique, Kengo interpelle, Matata recadre», titre le quotidien.
Le tabloïd indique que dans son discours d’ouverture, le représentant du Président de la république Léon Kengo a notamment interpellé les participants à la conférence sur l’absence des fruits de la croissance économique en RDC et en Afrique. La dernière évaluation économique annuelle du FMI montre en effet que, si le taux de croissance pour 2014 s’est établi à pas moins de 9,2 %, le taux de pauvreté au Congo figure toujours parmi les plus élevés au monde, rapporte le journal.
Pour Léon Kengo wa Dondo, il ne suffisait donc pas de réaliser une croissance économique impressionnante pour assurer une répartition équitable de ses fruits, conclut le journal. Pour sa part, le Premier ministre congolais a soutenu qu’il fallait mettre en place des réformes pour faire profiter à tout le monde des fruits de la croissance économique. « Il faut stabiliser le cadre macro-économique, faire des réformes cruciales, vigoureuses pour pouvoir changer la façon de produire, de gouverner », a-t-il fait savoir.
L’Avenir,quotidien paraissant à Kinshasa revient sur ce qui attend les nouveaux commissaires généraux et annonce qu’«après leur nomination: les commissaires spéciaux en séminaire de 3 jours».Selon des sources contactées par le journal, « les commissaires spéciaux qui vont assumer provisoirement la charge de gouverneurs de nouvelles provinces vont bénéficier de cette formation, question d’être rôdé dans la territoriale, dans le rapprochement entre l’administré et l’administration », indique le journal.
Le Potentiel voit dans les démissions du président et du vice-président de la Ceni une manœuvre dilatoire pour planifier la non organisation des élections dans les délais constitutionnels et titre : «Déstabilisation de la Ceni : l’ombre du glissement».Pour le journal, la double démission du président de la Ceni Apollinaire Malumalu et du vice-président André Mpungwe qui étrenne la série des départs à tous les postes, rend hypothétique la tenue d’élections dans les délais prescrits par la constitution. «Cette déstabilisation presque planifiée profile l’ombre du glissement tant redouté», prédit le journal. Selon Le Potentiel, dans ces conditions, on ne peut pas prétendre à des élections libres et démocratiques à l’horizon 2016.« La ceni ne convainc plus. Décapitée, elle est devenue un monstre qui va s’agiter jusqu’à ce qu’elle se vide de tout son sang. D’où le doute sur l’organisation dans les délais constitutionnels des élections, essentiellement les législatives nationales et la présidentielle », conclut Le Potentiel.